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 Les compagnons de la coquille de noix

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Fourberass
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MessageSujet: Les compagnons de la coquille de noix   Les compagnons de la coquille de noix EmptyVen 21 Oct à 11:05

Salut les gens Wink !!!

Puisqu'on est là pour ça, j'aimerais vous faire part d'un long texte que j'ai écrit il y a quelques temps de cela et que j'avais publié sur le Warhammer forum. ceci n'est que le prologue, mais si ça vous plaît, je posterai la suite bientôt Wink...


LES COMPAGNONS DE LA COQUILLE DE NOIX :


Prologue :

Sous la pâle lueur de la pleine lune, la peau laiteuse de Frau Jessica Winter avait la blancheur de la porcelaine et ses grands yeux bleus, pareils à des saphirs, brillaient doucement. Ses longs cheveux blonds tombaient en cascade bouclée sur ses frêles épaules et sa bouche aux lèvres brillantes esquissait une moue mutine.
Elle était semblable à une étoile : belle, mais froide et distance…

Elle se tenait accoudée à la rambarde de son balcon haut perché et débordant de fleurs. Elle regardait d’un air dédaigneux la maigre silhouette qui se détachait dans l’obscurité du jardin en contrebas.
La silhouette en question était celle de Limnus Von Tanenbaum. Sous la pâle lueur de la pleine lune, sa peau couverte de cicatrices d’acné avait la pâleur cadavérique d’un poisson sortit de l’eau trop longtemps, et dans ses yeux pareils à ceux d’un chien battu, il ne brillait aucune intelligence. Ses cheveux courts et gras étaient taillés au bol, une coiffure complètement démodée dans l’Empire depuis plusieurs décennies. Quand à sa bouche, elle était crispée en une grimace déconfite…

Limnus était pendu aux lèvres de Frau Jessica, lesquelles murmurent d’un voix froide et hautaine :
« Désolé Limnus, mais il est inutile de vous représentez sous mes fenêtres tant que vous n’aurez pas remplit les conditions que j’ai précédemment énoncées… »
Cette déclaration avait frappée Limnus d’un puissant désarroi et sa silhouette, déjà pitoyable et voûtée, s’affaissa encore plus sous le coup du désespoir. Désemparé, il balbutia quelques paroles chargées d’une profonde détresse :
« Mais..mais…Jessica, mon amour…C’est impossible…il faudrait un miracle pour cela ! »
Elle agita faiblement la main d’un air dédaigneux et repris d’une voix lasse :
« Et bien vous n’aurez qu’à adresser une prière à Sigmar…Maintenant partez ou je fais lâcher les chiens ! »

Le pauvre Limnus poussa un profond soupir de déception et tourna tristement les talons. Jessica regarda s’éloigner son ombre pathétique avec un sourire narquois :
« Avec ça, il me laissera tranquille pendant un moment… », se dit-elle.
Puis elle quitta le balcon pour rejoindre sa chambre, ferma la porte-fenêtre et en tira les rideaux de satin d’un geste sec.

Limnus, le cœur serré par la peine, se débattait vainement dans l’obscurité avec le lierre qui poussait sur le mur d’enceinte du jardin et qui lui servait présentement d’échelle improvisée.
Il ne cessait de repenser avec désespoir à ce que venait de lui dire sa bien aimée Jessica, l’amour de sa vie, son unique soleil. Pour elle, il aurait vendu son âme aux dieux du Chaos, encore aurait-il fallut qu’ils en veuillent…
« Hé bien… », se dit-il avec amertume alors qu’il s’écorchait les mains sur ce maudit végétal, « …me voilà dans de beaux draps. Comment vais-je bien pouvoir faire ? »

Puis, comme ça ne coûtait rien, il adressa une prière à Sigmar pour qu’il lui vienne en aide…
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Warphil
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MessageSujet: Re: Les compagnons de la coquille de noix   Les compagnons de la coquille de noix EmptyVen 21 Oct à 19:26

Citation :
belle, mais froide et distance…
distante non?

Citation :
Sous la pâle lueur de la pleine lune
tu le repête deux fois au debut c'est normal?


ouais ca s'annonce bien Mr.Red
haaaa le grand amour lui dechirant le coeur, puis basculant de plus en plus vers le chaos... T'as vu starwars 3 ces derniers temps Wink
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Nexus
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MessageSujet: Re: Les compagnons de la coquille de noix   Les compagnons de la coquille de noix EmptyVen 21 Oct à 22:40

Ah voui voui voui ça met en apétit ^^.
C'est vraiment bien écrit i tout, on se laisse prendre et captiver..La suiiite! Mr.Red
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Fourberass
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MessageSujet: Re: Les compagnons de la coquille de noix   Les compagnons de la coquille de noix EmptySam 22 Oct à 14:35

Allez, va...Je vous met la suite...


Herbert Hauptmann jeta un regard soucieux par la fenêtre de la calèche qui cahotait dangereusement sur la grande route fort mal entretenue menant à Altdorf.
Les arbres qui bordaient la voie s’étaient tintés les premières couleurs de l’automne qui se succédaient dans un flamboiement rouge, orange et jaune. Il aperçu ensuite les deux cavaliers qui accompagnaient la diligence dans un grand bruit de galop. Il frémit lorsqu’il sentit les premiers frimas de la saison s’infiltrer en sifflant à travers les vitres mal isolées de la calèche. Il s’enfonça un peu plus dans la banquette et dans le col de son manteau, puis il porta son regard sur le lourd volume qui reposait sur ses genoux.

C’était un épais grimoire relié de cuir brun et usé, protégé par un lourd fermoir de cuivre à l’éclat passé. Il passa sa main sur la couverture et le doux contact du cuir le fit sourire de contentement. Il relut pour la énième fois les lettres dorées du titre qui ornait la couverture, évocateur de nombreux mystères et secrets inconnus :
« Faune et flore sauvage dans la région du haut Reik, par le Doktor Zauberlitch, édition des Presses d’Altdorf »

Herbert poussa un profond soupir et se souvint avec nostalgie de la fierté avec laquelle son vieux professeur, le Doktor Wolgang Klein, lui avait remit le saint volume avant qu’Herbert ne parte pour Altdorf afin de suivre de brillantes études d’histoire naturelle. Il s’était alors promis de toujours prendre soin de ce livre et de se montrer digne des espoirs que l’on avait placé en lui.

Emergeant de ses pensées, il reporta son attention sur les compagnons de voyage qui partageaient avec lui la diligence à direction de la capitale. Tous s’étaient présentés lorsqu’il étaient monté à bord à la station de Pietersburg.
Il y avait Frau Victoria Albretch, une énorme matronne engoncée dans une robe à corset deux fois trop petite pour elle. A ses côtés se tenait sa fille Kirsten, aussi maigre que sa mère était grasse. Son sourire niais laissant entrevoir ses dents de cheval, ce qui était loin de lui conférer l’air distingué que sa mère affichait en permanence.
En face d’elles, et assis à côté d’Herbert sur la banquette, se trouvait Herr Marcus Bernhoff, un vieillard si malingre et si décati qu’il ne semblait tenir droit que grâce à son costume noir trop serré. Le vieux grabataire était passablement sourd ce qui, malheureusement pour Herbert, n’avait pas découragée Frau Albretch dans ses tentatives pour engager la conversation avec le vieux notaire.
Elle avait donc hurlée des banalités sur le temps et la médiocrité de la route pendant plus de la moitié du voyage.

Herbert, enfin, était pour sa part un jeune homme de petite taille et à la constitution approximative. De son visage maigre, encadré par des cheveux noir mi-long, émergeait un nez en bec d’aigle rehaussé par des yeux verts et perçants dans lesquels on pouvait lire un calme profond et une grande intelligence. Herbert n’étais pas particulièrement séduisant mais avait l’esprit vif bien que dénué de courage. Un parfait futur-universitaire en quelques sortes…

Herbert était sur le point de se lancer dans un petit somme, lorsque soudain la diligence freina brutalement dans un grand bruit de fracas et de hennissements de chevaux.
Les bagages des voyageurs, entassés dans des filets au-dessus des banquettes, furent projetés sur les têtes de leurs propriétaires qui pour la plupart étaient tombés à la renverse. Herr Bernhoff avait faillit être assommé par sa valise et la jeune Kirsten poussait des hurlements stridents car son opulente mère avait atterri sur son dos malingre et était sur le point de la faire mourir d’étouffement.

Herbert était également tombé de la banquette et avait reçu le lourd bagage de Frau Albretch en pleine figure. Il se releva péniblement en étreignant fermement son traité d’histoire naturelle contre sa poitrine.
Ce qu’il vit par la fenêtre de la calèche en se redressant lui arracha un cri de stupeur étouffé :
Les deux cavaliers qui escortaient la diligence avaient disparu et un énorme tronc d’arbre barrait à présent la route. Mais plus inquiétant encore, une bande d’hommes cagoulés et en tenues de cuir émergeait des fourrées l’arme à la main.

« Des brigands ! », pensa-t-il, « Nous sommes perdus ! »
Herbert avala péniblement sa salive qui semblait s’être solidifiée dans sa gorge. L’un des bandits l’entraperçu par la fenêtre de la diligence et se mit à hurler des ordres :
« Sortez de là les mains en l’air et en vitesse ! Et pas de coups tordus, sinon ça va chauffer pour vous ! »
Derrière Herbert, les deux femmes se mirent à gémir et la plus jeune fondit en larmes, implorant Sigmar de leur venir en aide. Le vieux Bernhoff n’avait pour sa part rien entendu et se relevait difficilement en se plaignant de la qualité toujours plus médiocre des chauffeurs de nos jours…
Herbert remua faiblement la tête et se lamenta intérieurement :
« Hé ben…on est pas sortit de l’auberge… »
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MessageSujet: Re: Les compagnons de la coquille de noix   Les compagnons de la coquille de noix EmptySam 22 Oct à 16:46

Ouech bien ecrit comme d'habitude!
mais bon c'est un peu confus je trouve... et on voit pas le rapport avec le debut... mais je pense que ca va venir!!
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whaaag!!
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MessageSujet: Re: Les compagnons de la coquille de noix   Les compagnons de la coquille de noix EmptyMar 1 Nov à 18:07

Ah ouai, c'est vraiment bien. Malgré un ou deux passages un peu lourds, c'est plutôt bien écrit et avec un vocabuleire assez riche.
On ne peu pas encore dire grand chose sur la scénario; une seule solution pour y remédier: LA SUITE
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Fourberass
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MessageSujet: Re: Les compagnons de la coquille de noix   Les compagnons de la coquille de noix EmptyMar 1 Nov à 21:35

Et voilà la suite Mr. Green !!! Hope you enjoy...


A quelques distances de là Johan Wilhem dit « La Terreur », ou tout simplement « Terreur pour les intimes, était en train de savourer un succulent marcassin à la broche en guise de déjeuner. Johan était un homme à la musculature puissante, haut de près de deux mètres avec des bras épais comme des troncs d’arbres. De plus, il était aussi velu que malodorant, ce qui n’était pas peu dire…
Son visage aux traits taillés à la hache arborait un menton carré et proéminent, un nez puissant surmonté de deux yeux noir en amandes et d’un front simiesque. Ses cheveux étaient rasé à la façon des militaires partant en campagne et son menton mal rasé arborait une barbe de trois jours.

Alors qu’il achevait de sucer les os de son festin il éructa bruyamment, signifiant ainsi qu’il venait d’achever son repas et qu’il était satisfait.
C’est alors qu’il entendit un cri perçant de jeune femme résonnant dans le lointain. Il leva un sourcil intrigué puis tourna la tête dans la direction du cri, tendant l’oreille à l’affût du moindre bruit.

Un nouveau cri retentit, étouffé cette fois-ci, ainsi que de grandes clameurs et des hennissements de chevaux.
Plus de doute possible, quelque chose d’anormal se tramait non loin d’ici. Johan se leva, bien décidé à allez voir cela de plus près, avec un peu de chance il y aurait une bonne bagarre à la clef. Avec un sourire féroce, il s’empara de l’énorme épée bâtarde qui reposait sur un rocher non loin de là et la rangea dans son fourreau dorsal. D’un beau coup de pied bien placé il renversa un sceau d’eau sur les braises du feu de camp, puis se mit à courir vers la source du grabuge à grandes enjambées…

Quelques minutes plus tard, Johan se tenait en embuscade derrières d’épaisses fourrées qui longeaient le bord de la grande route.
Il observa avec attention la dizaine de bandits de grands chemins en train autours de la diligence à quelques mètres de lui. La plupart d’entre eux étaient armés de lourds gourdins ou de vielles épées, et deux autres brandissaient des arbalètes vers leurs malheureuses victimes :
Le cocher, un gringalet, un vieillard, et deux bonnes femmes en pleurs…
Ils avaient abattus les deux gardes du convois dont les corps transpercés de carreaux gisaient un plus bas sur la route. A présent, ils s’activaient à fouiller les voyageurs et leurs bagages puis à les dépouiller consciencieusement.
Visiblement, ils étaient sur le point de repartir avec leur butin…

Terreur se mit à sourire férocement. Les bandits n’étaient que dix et il avait l’avantage de la surprise.
« Ca va saigner !!! », se dit-il.
Il bondit alors hors de sa cachette avec l’agilité et la discrétion d’un félin. Un félin de près d’une tonne et hurlant comme un troll en charge…
Il porta le premier coups avec une force formidable, tranchant en deux le premier bandit à l’arbalète au niveau du bassin. Le second brigand, soudain éclaboussé par le sang de son camarade, eu la tête tranchée avant même d’avoir eu de temps de se retourner.
Le troisième malfrat, surpris par la soudaineté de l’attaque, eut tout juste le temps de donner l’alerte à se compagnons avant d’avoir le ventre transpercé par un coup d’épée…

Herbert, les mains crispés sur son précieux volume, ne comprenait plus rien à ce qui se passait.
Un féroce rugissement sortit d’on ne sait qu’elle monstrueuse poitrine avait fait sursauté tout le monde puis un instant après, l’un des bandit de l’autre côté de la diligence immobilisée avait poussé un hurlement de panique qui s’était tu subitement. A présent les brigand qui les mettaient en joue se regardaient avec incompréhension, visiblement surpris par ce qu’ils venaient d’entendre.

Soudain, quelques bruits de lames qui s’entrechoquent résonnèrent derrière la diligence puis deux cris de douleurs furent suivit par de grandes gerbes de sang qui vinrent éclabousser le sol poussiéreux de la route.
Le chef des brigands, prit de panique, ordonna à ses hommes de contourner le véhicule pour allez voir se qui s’y passait. Alors qu’ils allaient obéir, bien qu’avec une certaine réticence, un grand homme couvert de sang et armé d’une énorme épée chargea de derrière la diligence en poussant un puissant cri de guerre.

D’un revers de sa lame il décapita le premier ennemi sur sa route, puis deux autres bandits armés d’épées se ruèrent sur lui engagèrent le combat.
Frau Albretch et sa fille poussèrent un cri de joie en apercevant ce potentiel sauveur et se mirent à l’encourager énergiquement. Le vieux Bernhoff, qui en plus d’être sourd n’y voyait plus grand chose, se contentait de marmotter dans son coin en demandant faiblement quand est-ce que la diligence comptait repartir…
Herbert lui, contemplait fasciné cette véritable force de la nature tout en muscle qui bravait allègrement ses dangereux hors-la-loi.

Le combat faisait rage mais les deux malandrins avaient toutes les peines du monde à maîtriser leur terrible adversaire. La lame du géant décrivit un huit étincelant dans les airs et les deux brigands s’écroulèrent au sol tels des pantins désarticulés. Les deux bourgeoises poussèrent un grand cri de joie alors que de leur côté les bandits survivants, qui n’en menaient pas large, se mirent à soupirer de désespoir devant cette désastreuse vision.
C’est alors qu’Herbert entendit un cliquetis métallique sur sa droite et vit que l’un des trois derniers bandits était en train de mettre en joue le guerrier avec son arbalète.
Le sang d’Herbert ne fit qu’un tour et il réagit instinctivement en abattant son énorme livre sur la tête du tireur. Ce dernier, assommé par le poids de la science, vacilla et manqua son tir qui vint siffler à l’oreille de Terreur puis alla se perdre dans les frondaisons des arbres le long de la route.

L’imposant guerrier, a la fois surpris et outré, se jeta sur bandit qui se remettait à peine de son coup sur la tête et l’éventra d’un large coup de son immense épée.
Les deux derniers voleurs, complètement terrorisés par ce tueur qui semblait invincible, prirent leurs jambes à leurs cous et disparurent dans les sous-bois en emportant les fruits de leur larcin.

Le calme revint soudain autours de la diligence, bien vite troublé par les applaudissements et les cris hystériques des deux bourgeoises qui se ruèrent vers le guerrier en évitant précautionneusement les flaques de sang par terre afin de ne pas souiller leurs beaux escarpins. L’énorme gaillard, qui essuyait son front du revers de sa main, accueillit les compliments avec un sourire satisfait :
« Ho, merci monsieur ! Vous nous avez sauvé la vie !!! »
Après s’être bien assuré que son livre était intact, Herbert s’avança timidement vers le guerrier, fasciné par son imposante musculature et la façon désinvolte avec laquelle il avait rossé ces manants. Ce dernier répondait aux compliments des deux femmes par d’étranges propos :
« Bah ! C’était trois fois rien ! J’adore massacrer des ruffians après le déjeuner, ça m’aide à digérer… »

Soudain un cri suraigu, semblable au grincement d’une vielle porte aux gonds rouillés, s’éleva derrière eux. Le vieux Herr Bernhoff, qui ne se rendait compte qu’à l’instant de ce qui venait de se passer, hurlait d’une voix chevrotante :
« Mais ces gens viennent de partir avec mes bagages ! Il faut faire quelque chose ! Que quelqu’un les rattrapes !!! »
Frau Albretch sursauta à son tour en poussant un petit cri étouffé, puis se tourna vers le grand guerrier et s’adressa à lui d’une voix désespérée :
« Il a raison ! Ces voyous ont fuient avec nos bijoux et notre argent ! Rattrapez-les je vous en supplie, nous vous donnerons une grosse récompense ! »
A l’évocation du mot « récompense », les yeux du guerrier se mirent à briller avec intensité. D’un geste brusque, il rangea son épée dans son fourreau dorsal puis s’exclama d’une voix puissante et enthousiaste :
« C’est comme si c’était fait !!! »

Brusquement, il se rua sur Herbert et lui agrippa fermement le poignet de son énorme main velue. L’espace d’un instant, Herbert cru avoir vexé l’immense guerrier et se demanda s’il n’allait pas lui mettre son poing dans la figure. Au lieu de cela, le guerrier le tira fermement par le bras et l’entraîna à sa suite alors qu’il s’élançait vers les bois à la poursuite des bandits. Herbert poussa un cri de surprise étranglé et le guerrier lui cria d’une voix enjouée :
« Et toi tu viens avec moi !!! »

L’instant d’après, ils s’engouffraient à toute vitesse dans les sous-bois sur les traces des deux voleurs en fuite. Herbert eu tout juste le temps d’entendre un « Bonne chance ! » hurlé par Frau Albretch puis il vit la diligence et la route disparaître derrière les arbres.
Toujours trimballé par le guerrier tel un sac à patate, Herbert du faire tous les efforts possibles pour ne pas trébucher sur une des nombreuses racines ou sur les rochers qui encombraient le chemin. Puis à bout de souffle, il finit par crier au guerrier d’une voix hagarde :
« Mais pourquoi m’emmenez-vous avec vous !?! »
Sans cessez de courir, ce dernier tourna la tête et cria à son tour :
« Tu m’as sauvé la vie p’tit gars ! Et il ne sera pas dit que Johan Wilhem dit « La Terreur » se montre un jour ingrat envers ses débiteurs ! »
Herbert resta dubitatif face à cette réponse, mais il n’eut pas le courage de le contredire…
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MessageSujet: Re: Les compagnons de la coquille de noix   Les compagnons de la coquille de noix EmptyMer 2 Nov à 18:45

Le 2ème texte m'a beaucoup plu sauf la dernière phrase.
Etant donné le caractère du personnage, faible et couard, il n'aurais surement pas le sang froid et le recul pour un telle phrase, légèrement ironique ou cynique, j'aurais plutôt attendu un truc du genre.
" Oh non, c'est horrible, je vais mourir cas gars là sont des bandits, ils vont prendre le livre et je vais décevoir mon professeur et ma maman va être triste pourquoi faut-il que ça arrive à moi, je veux pas mouriiiir!"
Citation :
Un félin de près d’une tonne et hurlant comme un troll en charge…
Laughing
Sinon le double point de vue rajoute de la personnalité au texte c'est très sympa.
Citation :
de leur côté les bandits survivants, qui n’en menaient pas large, se mirent à soupirer de désespoir devant cette désastreuse vision
" Roh mince alors on va encore se piller la tronche?" Humour? Ou c'est moi qui est un grave problème d'interprétation ( comment? la question ne se pose? spiderman )

En fait le sauveur me penser à Alex Louis Amstrong, le militaire culturiste dans Full Metal Alchimist pour ceux qui connaissent, et c'est trop bon! Laughing

La fin est intéressante car elle laisse un doute...Les rescapés restés tout seul vont se faire trucider?
Enfi bon suspense suspense! Très bien très bien tout ça! Wink
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MessageSujet: Re: Les compagnons de la coquille de noix   Les compagnons de la coquille de noix EmptyMer 2 Nov à 19:28

Ce qu'a dit nexus est vrai...
mis a part ces petits details, c'estt un tres bon texte que je prefere de loin au premier!
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MessageSujet: Re: Les compagnons de la coquille de noix   Les compagnons de la coquille de noix EmptyJeu 3 Nov à 0:26

La suite, puisque ça à l'air de vous plaire Surprised :

Lars Amadeus jouait quelques accords sur son luth d’un air distrait. Son beau visage ovale, à moitié dissimulé sous ses longs cheveux d’un blond cendré, affichait un air profondément mélancolique. Pour tout dire, il était plongé dans ses pensées et ses beaux yeux bleus regardait bien au-delà des barreaux de sa solide cage de bois et de cordes.
Voilà plus d’une semaine que cette bande de brigands l’avait enlevé alors qu’il cheminait vers Altdorf. Dans un premier temps ils avaient eu juste l’intention de lui voler sa bourse, fort peu épaisse sois-dit en passant, et de la passer par le fil de leurs lames.

Mais grâce à ses talents de beau parleur, Lars avait réussit à les convaincre que l’humble troubadour qu’il était pouvait, tout en restant leur prisonnier, les distraire grâce à ses talents de chanteur et de musicien.
Voilà donc une semaine qu’il chantait et jouait pour le bon plaisir de ces gredins, jusqu'à ce qu’ils finissent un jour par se lasser de lui. Mais heureusement, il avait un plan…

Il émergea doucement de ses pensées et focalisa son attention sur la petite clairière où étaient installés le campement les bandits : A quelques mètres de sa cage de bois, cinq brigands étaient rassemblés autours d’un feu de camps au-dessus duquel il faisaient griller des patates et des saucisses en attendant le gros de la bande, partit en expédition…

Les douces odeurs de nourritures en train de cuire vinrent chatouiller les narines de Lars et lui donnèrent l’eau à la bouche. Il songea avec amertume que son repas à lui serait constitué de pain rassis et de restes de viande de la vielle. Mais il sourit en se disant que le déjeuner d’aujourd’hui serait bien plus agréable que d’habitude…
Il laissa dériver son regard dans la clairière où étaient éparpillé les tentes des voleurs. De l’une d’entre elle émergea furtivement une jeune femme, habillée en paysanne et portant un plateau de bois dans les mains. Après avoir vérifié précautionneusement qu’aucun des voleurs ne l’avait aperçu, elle se dirigea d’un pas rapide vers la cage de Lars.

Le visage de ce dernier s’illumina d’un large sourire lorsqu’il la vit lui adresser un coup d’œil discret. La jeune femme en question c’était Helga, la servante et femme à tout faire de la bande.
Tout au long de sa détention, c’était elle qui avait apportée sa maigre pitance au pauvre Lars. Grâce à son physique avenant et à sa verve flamboyante, il était parvenu à la séduire en lui promettant une vie d’amour et d’aventures si elle parvenait à le faire évader. En fait, une fois dehors il avait plus l’intention de prendre la clef des champs que la femme de ménage…S’il avait du garder à ses côtés toutes les jeunes femmes à qui il avait promis monts et merveilles, il voyagerait avec une véritable cohorte de jouvencelles en pâmoison à l’heure qu’il était…

Helga vint finalement s’agenouiller devant sa cage et tendit à Lars sa miche de pain noir et sa cruche d’eau.
Puis, vérifiant qu’elle n’était toujours pas surveillée, elle sortit de sous son tablier la dague qu’elle venait de voler dans l’une des tentes du campement. Elle la tendit également à Lars qui s’en empara avidement puis s’en servit pour trancher méticuleusement les énormes cordes qui scellaient la porte de sa cage.
« Dépêche-toi ! », lui murmurait-elle, « Si tu tardes trop ils vont s’apercevoir de quelque chose ! ».
Lars, le front en sueur et le souffle haletant, s’acharnait frénétiquement sur les épais cordages. Heureusement pour lui la lame trouvée par Helga était tranchante comme une lame de rasoir et une minute plus tard, il était enfin libre. Helga poussa un petit cri de joie étouffé, mais alors que Lars allait pousser la porte de sa cage pour s’enfuir, de grands cris retentirent dans la clairière…

Lars vit deux bandits du groupe parti en embuscade débouler dans la clairière en hurlant. Ils avaient les bras chargés de sacs et de valises, probablement le butin de leur dernier forfait. Ils étaient complètement à bout se souffle, comme s’ils avaient couru pour échapper à des démons du Chaos. Leur arrivé créa une grande agitation parmis les voleur restés au camp, qui se levèrent pour aller à la rencontre de leurs compères effrayés. Lars jura entre ses dents, ce soudain remue-ménage dans le campement réduisait à néant ses projets d’évasion. Une expression déconfite sur le visage, il fit signe à Helga de s’éloigner pour ne pas attirer l’attention sur eux. Elle fronça les sourcils et sembla hésiter à obéir mais Lars grogna et la congédia d’un geste agacé de la main. Elle s’éloigna finalement, la surprise et la colère se mêlant sur son visage recouvert de taches de rousseurs.

En la regardant s’éloigner, Lars se dit qu’il profiterais de la première occasion pour prendre la poudre d’escampette en laissant ici le fardeau que serait Helga au cour de sa fuite. Lars reporta ensuite son attention sur ce qui se passait dans le campement et tendit l’oreille pour écouter ce que disaient les voleurs. Apparemment il était question d’un guerrier sortit tout droit de l’Enfer et qui avait surgit soudainement, faisant échouer l’embuscade en massacrant presque tout le monde. Les deux voleurs étaient semblait-il les deux seuls survivants et avaient réussi à s'enfuir avec le gros du butin. A présent, il exhortaient leurs compagnons à plier bagages et à quitter la clairière au cas où ils auraient été suivis.
Lars écouta perplexe le récit des deux voleurs, puis se dit qu’il était peut-être grand temps de déguerpir…

Terreur et Herbert se trouvaient en embuscade derrière d’épais buissons qui dominaient une large clairière en contrebas, où les brigands avaient établis un campement de fortune.
Le pauvre Herbert était trempé de sueur et soufflait comme un bœuf. Il avait couru comme un dératé pour suivre le guerrier, qui lui avait galopé et enjambé les obstacles de la forêt avec une agilité et une vélocité hors du commun pour un homme de cette corpulence.
Ils avaient suivis les traces laissées par les bandits en déroute et finit par trouver leur repaire au milieu des bois. A présent le grand guerrier, tapis derrière les buissons, observait les voleurs en train de plier bagages avec l’œil d’un prédateur ayant trouvé sa proie. Herbert vit un sourire mauvais se dessiner au coin de ses lèvres et ne put réprimer un frisson d’angoisse. Pour tout dire, il n’avait que très peu confiance dans cette homme et dans ses pulsions belliqueuses. Soudain, le guerrier se tourna vivement vers lui et s’exclama d’un ton féroce qui fit sursauter Herbert :
« Allez on fonce dans le tas pendant qu’ils sont désorganisés ! Je passe devant !!! »

Herbert, abasourdi par cette soudaine déclaration, le regarda d’un air médusé. Le guerrier venait de courir pendant un bon quart d’heure mais semblait en pleine forme et prêt à en découdre. Et le pire, c’était qu’il comptait sur Herbert pour venir combattre à ses côtés !
« Mais par Sigmar ! », pensa-t-il avec désarroi, « Qu’est-ce qu’il espère ? Que j’affronte ces types avec mon In-folio de trois cents pages comme seule arme !?! »
Herbert voulu protester mais une lueur dans les yeux du guerrier le fit changer d’avis au dernier moment. Il préférait ne pas le contrarier, il ne put donc qu’acquiescer avec désespoir…Le guerrier dégaina alors son énorme lame et surgit hors des fourrées en poussant un cri de guerre furieux. Herbert, politesse oblige, le suivit docilement en essayant de se faire le plus discret possible…
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Nexus
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MessageSujet: Re: Les compagnons de la coquille de noix   Les compagnons de la coquille de noix EmptyJeu 3 Nov à 13:54

Citation :
Il songea avec amertume que son repas à lui serait constitué de pain rassis et de restes de viande de la vielle. Mais il sourit en se disant que le déjeuner d’aujourd’hui serait bien plus agréable que d’habitude…
Je vois ce que tu veux dire mais tu te contredis dans la formulation.
Citation :
il voyagerait avec une véritable cohorte de jouvencelles en pâmoison à l’heure qu’il était…
Eh eh eh! Cool

Sinon j'aime bien la fin avec le pauvre gars qui suit par obligation..Très bien mené..

Par contre la coupure comme dans les mangas juste quand ça devient intéressant c'est pas sympa!

La suiiiiiiiiiiiiiiite! ^^
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MessageSujet: Re: Les compagnons de la coquille de noix   Les compagnons de la coquille de noix EmptyMer 16 Nov à 0:06

Oups, j'avais presque oublié Rolling Eyes ...

Lorsqu’ils entendirent ce soudain vocifèrement, les voleurs se tournèrent comme un seul homme vers sa source. Ils furent stupéfaits de voir foncer sur eux un immense guerrier suivit d’un singulier petit personnage étreignant un épais grimoire contre sa poitrine.
Les deux brigands survivant de l’attaque de la diligence, reconnaissant soudain l’ennemi, se mirent à pousser de grands cris de frayeur en le pointant du doigt. La panique s’empara alors de la bande de malfrats.

En un instant, Terreur fut sur eux et d’un revers de sa lame il tua net le premier d’entre eux.
Désespérés et dans l’impossibilité de se replier, les autres bandits se ruèrent sur lui dans l’espoir de le submerger sous le nombre des attaques. Mais même le surnombre ne semblait pouvoir calmer l’ardeur combattive de ce guerrier d’exception qui paraît chacune de leurs attaques avec une facilité déconcertante. Herbert n’avait pas une folle envie de combattre tous ces brigands à la fois et son esprit pragmatique se dit que le guerrier n’avait visiblement pas besoin d’aide. Il se tint donc sagement à l’écart de la mêlée et se contenta d’observer le combat.

De son côté Lars Amadeus, qui n’avait rien manqué de la scène qui se déroulait dans la clairière, se dit que le moment était venu de dire adieu à la captivité. L’arrivée inopportune de ce dangereux guerrier lui offrait l’occasion parfaite pour quitter discrètement le campement. Il rangea soigneusement son luth dans sa sacoche, empoigna fermement la dague que lui avait donné Helga puis poussa la porte de sa cage de bois.

Alors que les hurlements de rage et d’agonie des combattants résonnaient dans tout le campement, Lars se faufila discrètement au milieu des tentes vers le bosquet le plus proche. Plus que quelques mètres et il serait bientôt hors de danger, courant vers la liberté sous la relative sécurité des arbres…
Mais soudain il s’immobilisa : il venait d’apercevoir à une dizaine mètres de lui l’un des membres de la bande en train de fouiller dans un grand sac pour en sortir une lourde arbalète qu’il braqua un direction de l’imposant guerrier toujours en train de ferrailler avec les autres voleurs.

Le tireur hurla alors à l’attention de ses compères :
« Ecartez-vous les gars !!! »
Comprenant la signification de se soudain signal, tous les bandits en contact avec le guerrier s’écartèrent vivement pour laisser une ligne de mire dégagé à leur camarade. Terreur étouffa un juron entre ses dents lorsqu’il aperçu l’arbalète pointée sur lui :
« Encore !!! », s’exclama-t-il avec dépit.
Quelque chose en Lars le poussa à agir. Il se dit que cela pourrait être une bonne affaire de sauver la vie d’un aussi redoutable guerrier.

Rapide comme l’éclair il lança sa dague vers le tireur en train d’ajuster son tir. La lame mortelle vint toucher le voleur en pleine gorge, lui arrachant un cri de douleur étouffé qui se mua en un gargouillement d’agonie. Le bandit s’écroula alors au sol sans même avoir eu l’occasion de tirer.
A cette vue, Terreur poussa un grondement de joie féroce puis il reporta son regard vers les bandits restant qui avaient assistés, déconfits, à la mort de leur unique chance de vaincre le guerrier. Ils se mirent à pousser des cri de jeunes pucelles éffrayées lorsqu’il virent ce dernier brandire bien haut son énorme lame avec un rugissement de rage jubilatoire.

Comprenant que tout était perdu, les malfrats tournèrent les talons et s’enfuirent à travers les bois. Terreur les poursuivit sur quelques mètres puis s’arrêta aux abords de la clairière, brandissant le poing et noyant les fuyards sous un flots d’insultes fleuries, condamnant leur manque flagrant de courage par un florilège de mots châtiés et percutants.
Puis le calme retomba soudain dans la clairière. Les oiseaux en profitèrent pour se remettre à chanter sans être interrompue par des hurlements barbares et des cris de paniques stridents.

Terreur cracha sur le sol devant lui et rangea son épée dans son fourreau dorsal avec un sifflement métallique sec. Puis tout en s’essuyant son front inondé de sueur, il se retourna vers la clairière ou s’avançaient les deux hommes qui venaient de lui sauver la vie dans la même journée.
Herbert poussa un profond soupir de soulagement comme s’il avait retenu sa respiration tout ce temps. Il était satisfait que cette terrible histoire se termine enfin, il allait maintenant pouvoir reprendre sa route…
Lars s’avança prudemment vers les deux hommes et les étudia attentivement du regard. Le petit homme ressemblait plus à un érudit qu’a un guerrier, d’ailleurs il n’avait pas prit part au combat. Peut-être un mage se dit-il.
Puis il contempla le massif guerrier avec fascination. Quel puissance ! Quel rage ! Il se dit qu’il pourrait peut-être écrire une chanson avec tout ça, il verrait bien…En attendant, il était urgent d’établir le contact et de faire connaître ses intentions.

« Holà messieurs ! Quel bonne fortune de vous avoir croisé ! Voilà plusieurs jours que j’étais l’otage de ces immondes malfrats et votre arrivé soudaine m’a sauvé à coup sur d’un inéluctable trépas ! »
Le jeune homme lui adressa un léger sourire contrit et le guerrier se dirigea vers lui d’un pas conquérant avec un étrange rictus sur les lèvres :
« Je sais pas ce que veux dire inéluctable mais je sais que toi aussi tu m’as sauvé la vie et cela, je t’en serais éternellement reconnaissant !!! »
Il échangèrent une ferme poignée de main et Lars cru alors qu’il allait y laisser quelques phalanges. Puis Terreur lui administra une grande claque amicale dans le dos qui faillit projeter le barde sur le sol poussiéreux de la clairière.

Lars fit une grimace de douleur qu’il tacha de changer en sourire aimable, puis il lui adressa un timide merci tout en massant son épaule endolorie. Le colossal guerrier se remit à tonitruer :
« Je me présente! Moi c’est Johan Wilhem, dit « la Terreur » mais vous pouvez m’appelez Terreur tout simplement !!! », hurla-t-il à l’attention de Lars et Herbert.
« Et toi mon gars, c’est quoi ton nom ?», demanda au barde qui se tenait devant lui.
« Mon nom est Lars Amadeus : auteur, compositeur, chanteur et musicien de renom ! Vous connaissez sûrement mon plus grand succès, « Les nobles dames du temps jadis ». Lars fut déçu de constater que Terreur le fixait d’un air peu convaincu. Il se tourna vers Herbert mais ce dernier ne semblait pas plus au courant.

Terreur se tourna vivement vers Herbert et pointa un doigts inquisiteur dans sa direction :
« Et toi p’tit gras !?! C’est quoi ton blaze ? »
Il paru hésiter un instant, comme s’il venait subitement d’oublier son nom puis sursauta et se mit à bredouiller :
« Heu…Herbert…Je m’appelle Herbert Hauptmann… »
Terreur fit une moue réprobatrice puis reprit calmement :
« Bon c’est pas grave, je continuerais à t’appeler p’tit gars… »
Herbert fut profondément vexé mais tacha de n’en rien laissé paraître. Il se tourna alors vers ses deux compagnons et risqua une question :
« Et maintenant, que faisons-nous ? »

Terreur esquissa un sourire narquois puis se dirigea d’un pas décidé vers le tas de sacs et de bagages abandonnés par les brigands au cours de leur fuite.
« Bien sur, suis-je bête ! », s’exclama Herbert, «Avec toutes ces émotions j’en avais complètement oublié le but de notre mission ! C’est pauvres gens vont êtres ravis de retrouver leur possessions… »
« Et puis quoi encore !!! », l’interrompit Terreur, « Si ces gens voulaient tant récupérer leurs affaires y z’avaient qu’a se bouger la rondelle !!! »
Il se redressa de toute sa stature, ses bras gigantesques chargés du butin des voleurs. Puis il sourit de toutes ses dents et s’exclama :
« On va garder tout ça ! Ca nous rapportera plus que ce que ces bourgeoises emperlousées auraient bien voulu nous donner ! Tiens voilà ta part !!! »
Il lança une bourse de cuir pleine de pièces d’or à Herbert qui l’a rattrapa par réflexe mais la laissa aussitôt retomber sur le sol, comme si elle avait été trop brûlante pour pouvoir la garder dans ses mains.

Puis il jeta un regard dépité ver Terreur et dit d’une voix tremblante :
« Mais…mais…c’est du vol ! »
Terreur renifla de mépris puis se mit à farfouiller dans les sacs des voyageurs tout en grognant :
« Mais non ! C’est la juste rétribution de notre action d’éclat…Et puis s’y on nous fait des problèmes, on dira que les voleurs se sont enfuient avec le butin ! »
Il s’empara d’une poignée de bijoux qu’il vint fourrer dans les mains tendues de Lars
« Tiens mon gars, voilà ta part ! Il ne sera pas dit que Terreur est un homme ingrat !!! »
Les yeux de Lars se mirent à briller lorsqu’il contempla les colliers de perles, puis il reporta son regard vers le guerrier et se mit à sourire.
Décidément ce garçon lui plaisait…De plus, contrairement à ce qu’il pensait au premier abord, il était loin d’être un brute sanguinaire et sans cervelle. Il disposait même d’un certain sens de l’honneur malgré une morale approximative. Lars se dit qu’il serait bon de voyager avec un allié de cette trempe…

Il fourra les bijoux dans sa besace puis s’adressa à ses improbables complices d’un ton enjoué :
« Dites moi mes amis, j’ai l’intention de me rendre à Altdorf dans l’espoir de trouver un généreux mécène. Que diriez-vous de cheminer en ma compagnie vers la capitale, si toutefois le cœur vous en dit ! »
Terreur le fixa d’un œil torve tout en grattant son menton barbu. Il semblait réfléchir intensément, mais en fait, c’était juste sa barbe qui le grattait. Il se dit alors qu’il serait grand temps de la raser. Puis, émergeant de ses pensées, il se vit à vociférer :
« C’est d’accord mon gars, j’te suis!!! Y’aura bien moyen de trouver du boulot à Altdorf !!! ». Puis il se tourna vers Herbert qui s’était fait tout petit dans son coin en espérant qu’on l’oublierais :
« Tu viens avec nous bien sur !!!Hein p’tit gars !?! »

Herbert fut prit de court par cette soudaine affirmation, ses yeux faillirent sortir de leurs orbites. Venir avec eux !?! Mais pourquoi faire bon sang ?!?
Malheur à lui se dit Herbert, cette brute épaisse s’était prit d’affection pour lui et voulait le garder à ses côtés. Il faillit maudire Sigmar d’avoir croisé la route de ce guerrier puis il se ravisa soudain. Il regarda la bourse qui traînait à ses pieds et entrevit le scintillement des pièces d’or qui en débordaient. Puis il se mit à réfléchir :
Avec cet argent il pourrait louer une chambre confortable dans les quartiers étudiants d’Altdorf plutôt que de loger dans une mansarde crasseuse sous les combles d’un quelconque taudis, le seul type d’habitation actuellement dans ses moyens. Puis il se dit que même s’il partait maintenant et rejoignait la diligence, il ne saurait mentir aux voyageurs qui lui demanderaient où étaient passé leur argent. Il aurait alors condamné Terreur à devenir un Hors-la-loi bon pour la potence, ce que le gaillard ne méritait tout de même pas...
Enfin, il se dit que Frau Albretch et les autres devaient mener un train de vie aisée qui leur permettrait facilement de se passer de l’argent dont ils venaient d’être délesté…

« Très bien ! », répondit-il finalement, « Je vous suivrais jusqu'à Altdorf, mais je dois dire que je ne cautionne pas notre action… »
« On s’en fiche !!! », le coupa Terreur, « L’important c’est qu’avec cet argent, on va pouvoir se faire péter la panse dans la prochaine auberge !!! »
Puis il explosa d’un rire gras et puissant qui résonna dans toute la clairière. Lars se mit à sourire.
« Oui… », se dit-il, « Je crois que j’ai fait une bonne affaire en rencontrant ses deux là. Si je me débrouille bien, ils feront ma fortune… »

Puis il vint poser une main affectueuse sur les épaules de ses nouveaux compagnons et leur adressa un sourire mielleux.
« Alors c’est parfait mes amis ! En avant pour Altdorf ! Je vous régalerais de quelques unes de mes chanson pendant que nous cheminerons ! »
Ils attrapèrent tous une brochette de saucisses grillées laissées à l’abandon par les voleurs puis se mirent en route en mastiquant bruyamment. Juste avant de quitter la clairière, Lars jeta un regard aux alentours puis se rendit compte qu’il avait oublié quelque chose : Helga ! Il scruta la clairière à sa recherche mais ne trouva pas trace d’elle.
« Elle a dut être effrayé par Terreur et aura fuit sans demander son reste. Tant mieux ! », se dit-il.
Puis il tourna les talons et rattrapa ses deux compagnons qui disparaissaient déjà dans les profondeurs de la forêt…
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MessageSujet: Re: Les compagnons de la coquille de noix   Les compagnons de la coquille de noix EmptyMer 16 Nov à 2:16

Un barbare brutal et un ménestrel grand orateur..Me fait penser à naheulbeuk ça! ^^
En tout cas c'est sympa, le ménestrel se débarasse du boulet, l'érudit se décoince et la brute dégomme tout le monde.
Je vais y prendre goût!
Ya une suite?
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MessageSujet: Re: Les compagnons de la coquille de noix   Les compagnons de la coquille de noix EmptyMer 30 Nov à 6:08

Une dame belle et froide, un soldat laid comme un poux mais amoureux, un érudit timide et faible, un guerrier play-boyet un menestrel qui fait des rimes, au moin niveau personage on est servis ! Ça apporte beaucoup de bien au texte car chaque perso à une personalité très différente. J'aime beaucoup le petit érudit qui se retrouve entre une brute épaisse et un menestrel sans fois ni loi ! En un mot, j'adore !

Citation :
Voilà plusieurs jours que j’étais l’otage de ces immondes malfrats et votre arrivé soudaine m’a sauvé à coup sur d’un inéluctable trépas ! »

Ça rime !!! Very Happy [/code]
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