Salut les gens
!!!
J'inaugure cette partie du forum avec un texte contemporain assez...hum, enfin, vous verrez
...
SYLVIELa petite Sylvie pleurait à gros sanglots, recroquevillée sur le drap blanc de son grand lit.
Elle était si frêle qu’on l’aurait dit perdue au milieu de l’immensité de sa couche et de sa chambre obscure. Le visage de l’enfant disparaissait sous ses longs cheveux blonds comme les blés et ses petites mains de poupées agrippaient fermement ses genoux. Les larmes qui avaient roulé le long de ses belles joues rosée étaient tombées sur sa robe rose et en avaient tacheté sa poitrine.
Sylvie était triste. Elle était toujours triste lorsque papa se fâchait et l’enfermait dans sa chambre.
Elle y restait parfois des heures durant jusqu'à ce qu’il vienne finalement la rejoindre. Là en général, il lui disait qu’il l’aimait et que s’il faisait tout cela c’est parce qu’il chérissait très fort sa petite fille. Ensuite si elle était bien sage avec son papa, elle pouvait enfin sortir de la chambre…
Mais Sylvie, bien qu’elle aimait beaucoup son papa adoré, n’aimait pas quand il faisait ça. Papa disait qu’elle était capricieuse mais elle avait demandée à sa copine Sophie, qui lui avait assurée que son papa à elle ne lui demandait pas ce genre de chose. Il ne l’obligeait pas à faire tout cela.
« Elle a de la chance Sophie… », se disait Sylvie en étouffant un sanglot.
Puis soudain, elle entendit des bruits de pas dans le couloir : c’était son papa qui venait la voir.
Sylvie leva ses grands yeux bleus embués de larmes vers la porte de sa chambre. Un gros visage de clown souriant avait été placardé sur la porte. Elle entendit la clef tourner dans la serrure et bientôt le visage du clown disparut, laissant la place à celui, rude et austère, de son papa.
Il était grand et emplissait tout l’encadrement de la porte. Son visage était anguleux, sa moustache et ses cheveux était d’un brun très sombre et ses yeux d’un bleu d’acier la regardaient d’un air sévère.
Sylvie se dit que son papa était très beau, c’est pour cela sûrement que maman c’était mariée avec lui. Mais cela faisait plusieurs années que maman était partie maintenant, mais Sylvie ne savait pas pourquoi. Peut-être parce que papa était autoritaire avec elle aussi et qu’il lui demandait toujours de faire des choses.
Sylvie essaya d’arrêter de pleurer parce que papa n’aimait pas quand elle pleurait. Elle essuya son petit nez en trompette d’un revers de la manche et tenta de ravaler ses pleurs. C’est alors que son papa s’adressa à elle de sa grosse voix rauque :
« Alors, c’est finit les caprices ? »
Sylvie hocha doucement de la tête et son papa s’approcha lentement de son lit.
« Tu ne vas plus faire le bébé maintenant ? »
Elle remuât la tête de gauche à droite en signe de négation.
« C’est bien… », conclu son papa d’une voix traitante.
Papa était juste devant elle à présent. Son regard s’était adoucit mais il ne souriait toujours pas. Il fit signe à Sylvie de s’approcher du bord du lit.
« Tu sais que si je fais tout cela c’est parce que je t’aime ?… », dit-il d’une voix doucereuse. Elle hocha de la tête une nouvelle fois. Elle glissa ensuite sur son petit derrière jusque vers lui, puis le demanda d’une faible voix hésitante :
« Est-ce que je peux sortir jouer maintenant ? »
Elle regarda son père d’un air implorant alors que lui la fixait d’une façon étrange.
Il eut un long silence pesant, puis il prit la parole d’un ton ferme :
« D’accord. Mais d’abord tu vas être bien gentille avec ton papa… »
Tout en disant cela il caressait doucement ses longs cheveux blond.
Sylvie pensait y échapper cette fois, même elle dut déchanter. Son père se tenait debout juste devant elle à présent…
Il y eut alors un bruit de fermeture éclair…
« Tiens voilà deux Euros, va m’acheter une baguette chez le boulanger… »
Sylvie soupira puis marmonna d’un air résigné : « Pfff ! C’est toujours la même chose ! Le papa à Sophie il lui demande rien lui… »