Vie, mort et succession de 1 000 356, l’hormagaunt.

Bonne lecture !

Vie, mort et succession de 1 000 356, l’hormagaunt.


Une masse informe de chair vient de se déverser sur le sol d’une pièce du vaisseau-ruche, bien que la notion de haut et de bas soit toute relative dans une ruche.

Des contours changeants se forment dans la masse de chair. Six membres, une tête, une queue. Pas d’organe génital. La chair se solidifie, puis une carapace se développe sur le dos et sur le crâne. Sur les membres postérieurs poussent de petites griffes qui serviront à galoper sur tout type de terrain, tandis que sur les membres antérieurs se forment de longues griffes acérées.

Enfin la tête se développe : les yeux apparaissent, la gueule, les crocs, les organes sensitifs. Puis, le cerveau, très petit, il n’y a ni imagination, ni morale ni peur. Juste un relais pour l’esprit de la ruche.

Maintenant, il pense.

JE pense.

Mon nom est 1 000 356. Je suis un gaunt de classe hormagaunt. Brusquement, la pièce où je me trouve se convulse puissamment et je suis projeté à travers les conduits, c’est un signe que l’esprit réfléchit fort.

Soudain une douleur atroce traverse mon esprit. Toutes les fibres de mon être tremblent, c’est horrible ! Alors, tout s’arrête : le lien avec l’esprit est créé. Alors, une impression nouvelle s’empare de moi : je ne sais pas pourquoi, mais j’ai vraiment envie de descendre sur la planète que nous survolons. Il y a quelques secondes, je ne savais même pas tout cela, c’est étrange. Obéissant à mon instinct, je me regroupe avec quelques frères, puis une épaisse couche de peau gluante recouvre nos corps et forme un épais cocon. Enfin, la spore nouvellement formée est projetée dans l’espace. Je ne vois rien, mais c’est plutôt agréable comme sensation. La spore oriente ses propulseurs latéraux pour plonger vers le sol.

Je ressens dans mon esprit la présence de mes frères. Plus particulièrement celle des onze hormagaunts qui seront avec moi au combat.

Puis c’est le choc : la spore s’écrase mollement sur la planète comme de la fiente d’oiseaux. Je déchire avec mes griffes la spore désormais inutile afin de nous dégager.

Moi et mes frères commençons à errer sans but dans les alentours qu’en une nouvelle douleur s’élève dans notre esprit : l’esprit nous appelle.

Nous nous dirigeons instinctivement vers notre objectif, accompagnés par des guerriers. Je ne sais pas combien ils sont, mais pour nous quand il y a plus que un c’est « beaucoup ». Donc il y a beaucoup de guerriers autour de nous.

C’est très rassurant car je ressens à travers eux la présence de notre mère la ruche. Elle nous dit quoi faire et nous guide.

Je sens vite qu’il y a d’autres choses devant nous : une forme de vie différente de nous. Un non-frère. Je n’aime pas ce qui est différent.

Avec mes frères nous nous élançons rapidement pour atteindre ces créatures surprenantes disposant d’une carapace verte et d’un bras long et métallique.

Soudainement, je sens des langues d’énergie venir vers nous, vives comme des serpents, et quelques secondes plus tard, plusieurs de mes frères ont disparus. C’est bizarre.

Nous arrivons rapidement au contact. Machinalement, je plante mes griffes dans la poitrine d’une de ces créatures. Aussitôt, un liquide rouge coule de la plaie. J’aimerais bien y goûter, mais Mère nous rappelle que nous sommes en mission.

Soudain, arrive un événement imprévu : une masse noire nous survole, puis nous ne sentons plus nos frères guerriers.

C’est horrible, je n’entends plus Mère ! Que faire ? Nous n’arrivons même plus à distinguer où se trouvent nos proies.

C’est étrange, mais j’ignore ou je suis et pourquoi je suis là. Mes instincts animaux reprennent vite le dessus, et moi et mes frères grattont le sol à l’aide de nos griffes pour trouver un peu de nourriture. C’est peine perdu, la terre et trop dure. Et puis, il y a trop de bruit. Nous nous s’éparpillons rapidement dans toutes les directions avant de se faire désintégrer par d’autres flots d’énergie.


Une masse de chair gluante vient de se créer. Elle se convulse, se transforme puis devient une créature complète, avec ses crocs, sa queue et ses griffes.

Il pense.

JE pense.

Je m'appelle 1 000 357, je suis un gaunt de classe hormagaunt.

Waw pas mal! (oui oui je développe).
Tu nous propose ici un point de vue nouveau sur les tytys, c'est très audacieux de suggérer que le moindre pauvre gaunt à tant de capacités que cela.
Mais la méchante douleur ne changera pas le fait que les tytys sont des ignominies!
Mais tu arrives presque à rendre le gaunt sympathique c'est pour dire!

Citation :

Une masse de chair gluante vient de se créer. Elle se convulse, se transforme puis devient une créature complète, avec ses crocs, sa queue et ses griffes.

Il pense.

JE pense.

Je m'appelle 1 000 357, je suis un gaunt de classe hormagaunt.

Magnifique. Cette seule phrase si lourde de signification rend merveilleusement compte du fonctionnement tyty..
Du boulot encore une fois! clap clap.

voir dans discusssion concours ma reponse je la garde...
en effet j'aime aussi beaucoup cette derniere phrase...
quelqu'un a lu Les fourmis de Werber?

Ouaip ! Les trois, plus le père de nos père, plus bientôt l'ultime secret, et ensuite Nous les dieux et le souffle des dieux ...

Je me suis d'aileurs inspiré de Les fourmis pour mon texte.

Je fais un e petite parenthese le pere de jnos peres est surement son moins bon

je n'ai pas lu l'ultime secret... la serie des thanatonautes, empire des anges, nous les dieux, le souffle des dieux commence bien MAIS ca part carement trop en vrille serieux...

J'adore ce texte !!! Vraiment ! Mais comme pour The_crow, je gèle le sujet en attendant une discussion avec notre aimable Administration
M'en veut pas Warman, je le répèterais jamais assez pour me faire pardonner, mais j'adore ton texte !