Colonie 012: Pankala

Eh voilà, même pas un jour que je suis sur ce forum est déjà un récit dans les back. Pour l'instant ce n'est qu'une introduction mais le récit va vite s'étoffer parce que c'est les vacances depuis hier!!!!!!!
Donc au début, je pense à une fréquence de deux par semaines ( chapitres) et ensuite suivant le temps que j'aurais pour écrire.
Mais maintenant place au récit proprement dit:



Partie I : Introduction


Pankala était la douzième colonie de l’Empire Terrien. Cet Empire s’étendait sur la moitié de la galaxie et s’agrandissait d’années en années. Chaque colonie était dirigée par un gouverneur, loyal envers le Conseil Supérieur Terrien.

La planète Terre n’était aujourd’hui plus aussi bleue qu’avant. Le vert avait disparu de sa surface et le gris des grattes-ciel, montant jusqu’à plus d’un kilomètre chacun, le remplaçait. Elle comptait maintenant plus de vingt milliards d’habitants. Pour les nourrir tous, il fallait importer la nourriture à partir des colonies agricoles comme Aras 03 ou Chung 09.

Pankala était l’exact opposé de la Terre. Planète vierge de toute industrialisation massive, elle était encore verte et bleue comme l’avait été la Terre dans sa lointaine jeunesse. Sa surface était composée d’une multitude de climats allant de la forêt tropicale à la chaîne de montagne dépassant les neuf mille mètres en passant par le désert de sable ou de glace. Sur cette planète il y avait deux continents, le reste n’était qu’océans et mers. Ses habitants étaient d’une multitude de cultures et de couleurs. Sur cette planète les religions vivaient en harmonie, chacun respectant les croyances de l’autre. C’était un paradis, un de ceux que l’on est prêt à défendre coûte que coûte.

Et justement, certaines personnes tuaient pour protéger ce paradis, pour montrer à la Terre que tous ne voulaient pas suivre la voie de l’industrialisation à outrance et de la concurrence boursière ou financière car telle était la menace qui pesait sur Pankala. Ces personnes, on les appelait les assassins, les tueurs de l’ombre ou les protecteurs, suivant son point de vue. Leur mission : tuer toutes les personnes de haut rang ainsi que ceux qui commercent avec eux en faveur de l’industrialisation. Et cela marchait. Malgré les pertes, malgré les massacres, malgré les exécutions, les assassins tuaient toujours et leurs rangs grossissaient. Les diplomates ne savaient plus comment enrayer cette crise et voulaient éviter à tout prix la guerre civile.

Le gouverneur, en faveur bien sûr de cette modernisation de Pankala était la seule cible que les assassins n’avaient jamais réussi à approcher et était le seul qui avait des idées. C’était un homme gras et de petite taille qui ne sortait jamais sans ses cerbères et son armée personnelle, déguisée en civil. Il était toujours richement vêtu et portait le plus souvent son costume de diplomate. Ce costume, bleu avec des fils d’or cousus sur le col représentait son pouvoir et chaque assassin rêvait d’y planter son poignard. En plus d’être cupide comme tout homme de pouvoir, il se prenait pour un noble des temps passés.

Il était pour l’instant bien tranquille dans son palais mais dès qu’une faute de sa part aura été commise des centaines d’assassins se rueront sur lui. Mais depuis plusieurs années, ils voyaient ses subordonnés mourir les uns après les autres ainsi que leur remplaçants dès qu’ils commençaient à afficher leurs idées en public. Le gouverneur avait déjà demandé des renforts et il savait que bientôt qu’il pourrait écraser ces clans.

Petite introduction, mais Mardi vous aurait la suite...
Qu'en dites vous ?

Kroxigor

Doué, j'aime assez
Par contre je trouve que la description de la terre n'ait pas assez exploiter, il faudrait l'amélioré pour comprendre la tel différance entre Pankala et la terre, comme ça le lecteur se rendrait encore plus compte que pankala est un paradis sur terre (oups )

Voila ++

J'aime bien l'idée du paradis, du paradis gâché aussi, ton texte laisserait prévoir un pitite guerre sanglante et dévastatrice à cause de frappe avec bombes anti vie biologique sur la planète et vlan une planète-désert.
Dans mon esprit sombre ça va très bien voyons si tu es plus optimiste que moi..

Sinon pour le texte ça va, sans être du grand art j'ai parfois l'impression que l'écriture est trop simple, un peu enfantine mais bon jsuis qu'à moitié réveiller aussi faut dire.
La suite!

Ecriture simple mais precise, j'aime bien
la trame m'a l'air prometteuse
J'aime beaucoup aussi comme nexus l'idée du paradis terrestre menacé par la cupidité des hommes...

pas de grosses fautes notables...

Citation :

déguisée en civile

en civil


la suite vite ^^

Tu as tout faux Nexus, il n'y aura pas de grandes guerres avec tout le trinlalin des bombes atomiques etc...
Par contre Warphil serait plus dans le vrai, mais seulement un tout petit peu...
C'est une guerre, mais plus dans l'optique guerre civile où les civils ne sont pas des cibles, qui a dit bizarre ?



Kroxigor

Oui, c'est un sujet futuriste, non, il n'est pas de warhammer 40000... Et alors ? Allez, je corrige aussi !

Citation :

La planète Terre n’était aujourd’hui plus aussi bleu

Bleue irait mieux pour une planète. (sujet féminin)

Citation :

des gratte-ciel

Des grattes-ciel.

Citation :

de culture

Cultures

Citation :

qui commerce

Commercent

Citation :

écraser ses clans

Ces

Ben j'en dis que c'est sympa et que ça a le mérite de lancer une histoire.
Donc à mardi bien sur ^^

Voilà, les fautes sont corrigées et la suite étant déjà écrite comme je vous l'ai dit est prête. Il ne me reste plus qu'à relire pour corriger les dernières fautes qui doit y rester.

Kroxigor.

C'est bien, ça manque de bombe thermo-nucléaire et de drop de marine mais c'est bien . Le style n'est pas super-rafiné mais quand même très agréable à lire. Il n'y a pas grand chose à dire vu la taille du texte, mais ça reste très prometteur !

P.S. : Personne ne lit le dernier chapitre de la guerre de N'vris ?

Mais, nous sommes Mardi.
Eh alors?
Et ben, c'est le jour où je dois poster la suite de mon récit.
Ah, ben vas-y alors.


Partie II : Récompense et reconnaissance


« Une ombre, un sifflement, pas un cri c’est l’œuvre des assassins. Hier soir, le général Mata a été tué par ces hommes de l’ombre. Plusieurs questions se posent, Quel clan ? Comment ? Bien sur, la Police des assassins est déjà sur les lieux et tente de résolver le mystère. »

J’aimais assez bien que l’on parle de mes exploits de la veille. Ce gros lard de général ne m’avait même pas vu ni même aucun de ses gardes. Je suis Kazakh, assassin du clan du Dragon Rouge et Noir et ce général était ma 407ème victime, mon deuxième gros bonnet. Cet article de News XII était le deuxième me concernant, bien sûr sans jamais connaître mon nom. Aujourd’hui, j’ai quand même quarante ans ce qui fait que je suis assassin depuis maintenant vingt-quatre ans. J’ai commencé jeune et me souviens encore de cette période.

Quel temps de chien. Il pleuvait et les marchands se battaient pour les rares clients du jour. La rue sentait d’un côté le poisson de la mer de sucre, de l’autre côté c’était les viandes : le porc, les bovins, les srunks et les cascous. Plus loin, la chaleur du fer sortait d’une bicoque, en face le froid des congélateurs. Tout cet amalgame d’odeur planait au-dessus de la rue et me piquait le nez. Je me dirigeais vers mon speeder pour rejoindre Fouchta, région où se trouvait le quartier général de mon clan. Grâce à la prime que me rapportera mon assassinat, je pourrai me racheter un nouveau speeder. Mon vieux modèle X-018 était depuis longtemps dépassé. Les nouveaux modèles, X-23 et Z-24 sont déjà beaucoup plus rapides et plus maniables.

La route la plus rapide était la voie aérienne de deuxième niveau W06-03. Elle coupait à travers la montagne des bergers et continuait dans les immenses étendues des plaines du Dancho. Après un périple de quatre cents kilomètres, j’arrivais à destination. Pendant le voyage, je ne rencontrai pas grand-chose mis à part de vieux poids lourds Y-17 en vitesse de croisière réglée à cent cinquante kilomètres heures.

Notre quartier général se situait dans les montagnes qui bordaient la région de Fouchta. Il était creusé à l’intérieur de celles-ci. C’était une sorte de grotte géante. A l’extérieur étaient camouflés les batteries anti-aériennes et les canons de protection. Je me garais à l’endroit prévu à cet effet. C’était une sorte de parking mais creusé. Il n’était pas bien grand mais suffisait aux besoins de notre clan.

Je fus accueilli par les aînés qui m’amenèrent dans la grande salle de réception. Tous plus ou moins vieux, ils étaient les chefs spirituels de notre clan et leur maître était notre seigneur à tous. On donna une réception d’honneur devant tout le clan, tous les assassins étaient là comme à chaque assassinat d’une personne de haut rang. La grande salle de réception était tapissée de tableaux des anciens et les buffets fleurissaient à chaque coin des piliers qui soutenaient le plafond. C’était la plus grande pièce de la forteresse. Elle avait été creusée, puis les murs avaient été recouverts de béton. On avait construit d’énormes piliers pour soutenir le plafond qui menaçait de s’écrouler.

Après cette réception grandiose, je suivis les aînés dans la salle de la gloire ou « la salle de la prime », comme on la nommait officieusement. J’y étais déjà entrer 406 fois mais cette fois-ci, la récompense avait une autre odeur même si seule la quantité était différente. Mata était mon plus grand assassinat. La pièce était tapissée de tentures rouges auxquelles étaient accrochés les tableaux des privilégiés, ou des anciens comme on les nommait aussi. Je ne l’avais pas encore remarqué, mais elle était ronde. Peut être que cette fois-ci je n’avais pas abusé de la bière ou du champagne, ou un peu petit peu moins que d’habitude. A l’intérieur de cette pièce, il faisait chaud, on suffoquait et la seule lumière perceptible était celle d’une lampe suspendue au plafond garni de peintures glorieuses. Au milieu de la pièce, un bureau de marbre. En son centre, un dragon noir sur fond rouge y était peint. Notre emblème, symbole de notre clan, et bien plus qu’un clan nous étions un peuple.

A ce moment-là, l’aîné des aînés, un homme, vieux, le dos courbé par le poids des années entra. Il s’assit sur le grand fauteuil de chêne, placé devant le bureau. Il était barbu jusqu’à la taille et avait les yeux verts, d’un vert si troublant que je ne pus soutenir son regard, une fois de plus. Il était habillé d’une tunique rouge frappée de notre emblème. Lorsqu’il fit signe aux aînés de sortir, je dus m’incliner de la façon la plus noble qu’il soit à son égard. Lorsque je pus me relever, il me parla de sa voix grave et cassée. Il me raconta l’histoire de notre peuple, de la séparation, de la Honte et de notre temps comme à chaque fois. Notre maître n’avait plus beaucoup de mémoire et à chaque fois que quelqu’un entrait, il croyait voir un nouvel assassin.

Quand il eut finit, il prit Le grimoire, poussiéreux et fragile. Le grimoire était le livre des lois qui régissaient notre peuple. Il tourna les pages lentement avec ses mains fripées et arriva à celles me concernant en ce moment. Alors, il lut l’article concernant les récompenses attribuées aux tueurs de l’ombre, aux assassins en fonction de l’importance de la cible. Pour moi, me dit-il, je recevrais 6000pankors et trois couteaux célestes ; couteaux forgés dans le métal le plus tranchant et le plus résistant de tous, le Natoférique.

Lorsque je pus sortir, je me retrouvai dans la salle du conseil des aînés où je reçus ma récompense.

Je partis dans la salle des missions. Cette salle était elle aussi tapissée de tentures rouges. Elle était carrée. Un homme, debout, à l’allure de nordique, me passa mon nouvel ordre de mission. C’était Alph, un ancien assassin non reconnut pour faire parti du conseil des anciens à cause de ses coups de gueules. Lorsque j’eus reçu mon ordre de mission, je partis rejoindre mon X-018 puis je dépliais mon parchemin. Il était inscrit :
« Ordre de mission pour Kazakh
Date de début : 23 octobre de la 7ème année du nouveau gouverneur, Arista
Lieu : Artis, deuxième plus grande ville de Pankala
Cible : Grand Pontife du culte de pankala
Détails : protégé par des nécroprotes, mi-homme mi-loup, plus connu sous le nom de loups-garous. Espèce vieille de plusieurs millénaires. Ils se transforment à volonté grâce à l’évolution de leur espèce. »

Les aînés me faisaient enfin confiance et ils me donnaient enfin des cibles que l’on appelait d’ordre 1. Mais il fallait que je retourne une fois de plus à Artis et le problème c’était que la sécurité avait du être renforcée après l’assassinat du général Mata.

Donc voilà la suite, un peu plus longue.
Sinon, comme les fêtes de Noël arrivent, j'ai décidé de vous offrir mon petit cadeau à moi pour vous tous. Je vais donc poster la partie III et IV mercredi et jeudi et la cinquième le 25.

Kroxigor, le généreux

Citation :

tente de résolver le mystère. »

Résoudre ça serait mieux hein.

Citation :

les srunks et les cascous

Exotique tout ça, c'est une bonne idée je trouve.

Citation :

piquais

ait comme pour planait.

Citation :

dirigeait

ais là par contre.

Citation :

le dos courbé par le poids des années entra

J'aime toujours cette formule, à chaques fois que je la lis.
Sinon à pu et du pas sur qu'il y est un "s"..mais pas sur..

Question de logique maintenant. Le vieux maître fait la leçon à l'assassin comme si c'était un nouvel assassin, par contre il va à la bonne page pour la récompense des cibles d'importance...Bizarre non?

Bon à part mess chippotages habituels le texte reste très sympa à lire, avec des détails spécifiques sur le monde et le clan, donc bien bien.

Citation :

Citation:
les srunks et les cascous

Exotique tout ça, c'est une bonne idée je trouve.

Ce ne sont que des petites précisions pour rendre le texte plus réaliste, comme dans Star Wars où on voit des races mais on ne sait pas d'où elles viennent ni leurs cultures...
Sinon les fautes sont corrigées et la partie trois est pour demain.

Kroxigor

Et maintenant la troisième partie...


Partie III : Nouvelle mission


Artis. Ville religieuse de Pankala. Dans cette cité comme les autres, toutes les religions avaient une église, une mosquée ou que sais-je encore comme bâtiments religieux. Elle était comme les autres. Des routes à plusieurs niveaux, invisibles à l’œil pour un passant au sol ou seulement lorsque les bouchons arrivaient. Les villes ne comptaient pas encore de gratte-ciel sur Pankala mais seulement de petits immeubles à trois ou quatre étages. Les rues au sol n’étaient plus que piétonnes et grouillaient de marchands, de vendeurs de produits illicites, de simples acheteurs et…de flics. Merde ! Je n’avais pas pensé qu’il y en aurait autant. Jusque devant le garage à speeder. Ce n’était pas aujourd’hui que je pourrais m’acheter mon Z-24. Tant pis, je réessaierais un autre jour.

J’avais eu aussi du mal a trouvé un hôtel où l’on ne posait pas trop de questions. Le seul petit problème était que lorsqu’un propriétaire ne posait pas de questions, la qualité était presque toujours des plus…déplaisante. Ma chambre se limitait à un lit avec des draps qui n’étaient plus très blancs mais jaunis depuis bien longtemps et un lavabo tellement sale que l’on pouvait deviner aisément qu’il y avait longtemps que personne ne s’y était lavé les mains. Dans un recoin il y avait une porte qui s’ouvrait sur des toilettes. Il n’y avait qu’une cuvette, sans papier et sans chasse d’eau. Je refermais vite la porte à cause de l’odeur pestilencielle qui s’en dégageait. Mais maintenant il fallait que j’en sache un peu plus sur ces nécroprotes et je me dirigeais donc vers la grande bibliothèque d’Artis.

Pendant deux semaines, je me renseignais sur le Pontife et sur ses gardes du corps. C’est comme ça que j’appris qu’il me faudrait à tout prix éviter d’être repéré ou même mordu par ces bestioles là car à la moindre morsure de nécroprotes on se transforme en…nécroprotes. Il y avait aussi quelques détails sur la transformation mais pour l’instant cela n’était pas le plus important mais c’était le fait qu’il existait un vaccin… J’appris aussi par mes contacts que le Pontife se promenait toujours au début de la nuit. Je continuai à me renseigner et ayant emmagasiner toutes ces informations je choisis mon jour pour agir.

Pendant ces deux semaines la sécurité tomba d’un niveau et je pus enfin m’acheter un nouveau speeder. Mais le plus important c’est que je pus enfin aussi changer d’hôtel et trouver une chambre avec des draps blancs et des toilettes qui sentent bons. Hélas, le temps ne suivit pas cet élan de confort et il se dégrada très vite.

Enfin, vint le soir où je m’étais décidé à agir. Il neigeait. Tout était blanc, aucun speeder ne volait et la température était de l’ordre de moins dix degrés. Mais il fallait quand même m’acquitter de ma tâche. Alors je pris ma cape noire, releva la capuche pour en couvrir ma tête, rabattis mon écharpe jusqu'à couvrir totalement mon visage ne laissant que mes yeux découverts. Je pris mes ceintures d’armes. Mes deux épées accrochées dans le dos et dépassant au-dessus des épaules. Six couteaux se plaçant contre l’arrière des épaules ne laissant dépasser que les poignées et six autres couteaux accrochés eux, à la taille.

Je sortis alors dans la rue, rasant les murs, pour aller rejoindre ma cible qui devait faire sa promenade de soirée, car même par moins dix, il sortait et presque pas couvert alors que moi je me les gelait déjà. J’atteignis mon objectif. Je sautai sur le mur, qui n’avait aucun système de sécurité, le Pontife se croyait intouchable. Il était là, à une dizaine de mètres, entouré de douze nécroprotes. Je descendis alors du mur. Je m’étais fait repérer et je m’avançais ou plutôt je chargeai. Les nécroprotes s’élancèrent, et tout en se rapprochant de moi, ils se transformèrent en loup garou pour mieux m’abattre. Leur bouche se démesura en une gueule garnie de dents. Des poils commencèrent à pousser sur tout leur corps. Leurs mains s’agrandirent et des griffes monstrueuses remplacèrent les ongles. Je vis leurs muscles grossirent et une queue leur pousser dans le bas du dos. Ils n’étaient plus très loin de moi.

Alors, je lançai trois couteaux qui en atteignirent un au coup, un autre au cœur et le troisième au milieu du front. Deux autres loups-garous m’attaquèrent par les côtés. Sans regarder mes adversaires directs je les abattis de deux couteaux, chacun un dans le ventre. Les sept restants étaient restés près de leur maître. Je pris les six couteaux des épaules et les jeta sur mes adversaires avec des trajectoires troublantes, qu’ils ne pouvaient suivre des yeux. Trois nouveaux nécroprotes tombèrent au sol. Alors pour venger leurs camarades, les quatre derniers se jetèrent sur moi. Il ne me restait plus qu’un seul couteau qui tua mon adversaire le plus proche. Je dégainai mes épées et transperça le premier puis déchira le ventre du second qui ne fit que tomber au sol. Le troisième se jeta sur moi et dans un cri rauque et baveux resta sans vie la gueule ouverte et transpercée d’une de mes épées. Je me dégageai et abrégeai les souffrances du deuxième. C’est à ce moment-là que je m’avançai vers le Grand Pontife. Apeuré, je lui tranchai la gorge sans aucune émotion. Mais ce à quoi je ne m’attendais pas c’est que le nécroprote que j’avais transpercé se relève. Je n’eus pas le temps de réagir qu’il était déjà en train de me mordre. Je lui enfonçai mon épée dans le dos et repartis dans l’ombre, blessé, avant que de nouveaux gardes ne reviennent.

Le lendemain, je me suis réveillé l’épaule en sang et les draps qui avaient été blancs au début de la nuit, étaient devenus rouges. Je sentais en moi quelque chose de nouveau, d’indistinct qui transformais ma voix en encore plus grave qu’elle ne l’était avant. Je sentais mes muscles grossir et mon appétit grandir. Je devais rentrer le plus vite possible auprès des aînés pour me faire soigner avant que les premières transformations visibles n’apparaissent. Je payais l’hôtel, sautais dans mon Z-24 que j’avais réussi à acheter pendant les deux semaines de recherches, pris la route de 1er niveau X08-04 pour rejoindre celle de 2ème niveau W06-03 et ainsi arriver dans la région de Fouchta. Je parti dans le grand Hall et n’attendis pas le début des réjouissances mais alla directement dans la salle « blanche » pour aller me soigner cette épaule. Tout de suite le médecin, Dr Mouktard, m’injecta le sérum antinécroprotes. Puis, il enroula mon épaule de bandages blancs qui virèrent très vite au rouge. Il me donna de quoi faire de nouveau du sérum, les seringues et la mallette de rangement. Il m’ordonna de prendre quelques jours de repos avant d’aller chercher ma récompense. Il parti annoncer aux Aînés l’état dans lequel je me trouvai qui annoncèrent eux-mêmes que je n’étais que blessé. S’ensuivit une semaine au lit où je ne fis que lire les infos, regarder les infos, écouter les infos et…courtiser l’infirmière. Après cette semaine de calvaire, je pus enfin me relever et prendre ma récompense mais cette fois-ci aucun ordre de mission ne m’attendait. Je passais plusieurs mois à m’entraîner et à réutiliser mon épaule meurtrie. Ces plusieurs mois de repos et de travail intense à la fois firent sur moi l’effet d’une fontaine de Jouvence. Je m’entraînais tous les jours et en même temps me reposais car il n’y avait pas le stress de la mission. La salle d’entraînement était deux fois moins grande que le Hall mais cela représentait déjà une sacrée taille. Il y avait tous les instruments qui pouvaient servir à un assassin. Il y avait des cibles, des mannequins une piste pour l’endurance, pour la vitesse, il y avait un coin musculation et un autre pour les arts martiaux. Mais pendant tout ce temps je continuai à prendre le vaccin qui empêchait mon corps de se transformer en une bête monstrueuse et affamée…

Puis, un jour de printemps vint un drame auquel personne ne s’attendait…


Bon, demain la quatrième partie en espérant qu'il y aura eu des commentaires...

Kroxigor

Hihi mais vi au moins un commentaire! ^^
Bon à part quelques faiblesses dans l'écriture par endroits, l'oubli de négation des trucs tout bête comme ça, je me suis laissé captiver par l'histoire presque dès le début laissant de côté les imperfections, ignorant que l'assassin est vraiment une brute qui dégomme pleins de messants loups garous...
Bref jusqu'à la fin à fond dedans..Soit je suis fatigué soit c'est très bon, soit un peu de deux.

Moi j'ai bien aimé...Et là c'est le drame suspence insoutenable qu'est ce qu'il se passe donc?

Citation :

ignorant que l'assassin est vraiment une brute qui dégomme pleins de messants loups garous...

C'est un reproche ou une simple constatation? parce que c'est juste son métier de tuer.

Citation :

Moi j'ai bien aimé...Et là c'est le drame suspence insoutenable qu'est ce qu'il se passe donc?

Merci, tu le seras demain.

Kroxigor

Demain? cool ^^
Euh sinon c'est une constatation mais même si son métier est de tuer c'est un assassin pas un berserk de Khorne.
J'aurais vu un truc plus subtil pour l'assassion il se fait repérer ok, donc le CàC contre des grosses brutes c'est ptèt pas forcément sa tasse de thé.

En fait peut être une tite reproche! ^^

Citation :

Euh sinon c'est une constatation mais même si son métier est de tuer c'est un assassin pas un berserk de Khorne.
J'aurais vu un truc plus subtil pour l'assassion il se fait repérer ok, donc le CàC contre des grosses brutes c'est ptèt pas forcément sa tasse de thé.

Il en tue que trois au corps à corps, le reste c'est avec des couteaux de lancers.

Enfin voilà, maintenant c'est le moment de poster la partie IV de mon histoire. Le suspens est insoutenable, on sens la pression montée...., nan je déconne là.

Partie IV : Attaque


Cela commença vers 14h00 quand un bulletin spécial annonça à la télévision une attaque contre le clan du Dragon Rouge et Noir, notre clan, mon clan ! Ils l’annonçaient à la télévision ! Mais alors, ils devaient être sûr de leur victoire !

Tout de suite les préparatifs de défense furent installés et mis en marche. Les tourelles antiaériennes se tinrent prêtes et les radars scrutèrent le ciel jusqu’à ce que, vers 15h00, les premiers vaisseaux arrivent. Alors le feu des batteries emplit le ciel de traits rouges, jaunes et bleus. Là, un laser toucha l’arrière d’un des vaisseaux de débarquement qui explosa. Un deuxième passa au dessus de la tourelle et tira pour la faire exploser. Mais il fut pris pour cible par deux autres canons anti-aériens et il explosa ainsi que tous ses occupants. L’une des deux tourelles fut mise hors service par le tir puissant d’un vaisseau un peu plus gros que les autres. Trois batteries tirèrent sur ce nouveau venu et l’endommagèrent si bien qu’il du se dégager pour ne pas subir le même sort que les premiers vaisseaux.

Les vaisseaux s’écrasaient et les tourelles explosaient. Au bout d’un moment il n’y eut plus de défenses anti-aériennes et les troupes ennemies débarquèrent. Ces troupes d’assaut rapide n’avaient pas sur eux l’armure spéciale des troupes de chocs de l’Empire Terrien. Ils ne portaient qu’un simple casque et un fusil-laser pour seule arme. Sur l’épaule droite était cousu l’emblème de l’Empire. Cet insigne représentait la Terre en dessous de laquelle on voyait deux vaisseaux se croiser et un soleil se trouvait au-dessus de ceci. Sur l’épaule gauche on pouvait voir l’insigne du régiment qui attaquait la place forte des assassins. Il venait tout droit de Klamar 011. Comme il n’y avait que deux ou trois compagnies sur Pankala, le gouverneur avait fait appel aux troupes impériales de la planète voisine.

Le gouverneur était assis dans son fauteuil de guerre. Il regardait la bataille depuis la salle Tactique de son palais. De temps en temps il donnait quelques indications aux différents capitaines du régiment grâce aux quelques satellites dont les objectifs étaient braqués sur la bataille. Il était entouré de ses conseillers et de ses généraux qui comme lui s’attendait à une victoire rapide contre les assassins… Le gouverneur donna l’ordre de charge.

Les troupes impériales attaquèrent les murailles et entrèrent dans le grand Hall où toutes les barricades avaient été placées. Alors le combat s’engagea vraiment. Nous fûmes surpris que ce soit des troupes impériales qui nous attaquent et en plus elles n’étaient pas de Pankala, elles venaient de Klamar. Mais quelles viennent d’ici ou d’ailleurs nous nous battrons pour survivre. J’avais en main un pistolet laser et mes armes blanches à portée de prise. Au bout d’une demi heure de combats acharnés leur première vague fut repoussée. Et avant que la deuxième n’arrive l’un des aînés pris la parole.
« Mes frères, ne laissons pas ces chiens nous écraser comme ils l’espèrent. Le Conseil Supérieur Terrien n’a pas entendu notre souhait et Pankala risque de devenir un paradis gris. Nous ne gagnerons pas cette bataille mais défendons nos vies et celles de nos camarades et que le Dragon Rouge et Noir nous accepte en son paradis. Faisons en sorte que notre défaite soit une désastreuse victoire pour eux ! »

Au moment où les soldats de la deuxième vague gravissaient les marches du Hall, ils entendirent une clameur que seuls les anciens guerriers lançaient autrefois, le cri du désespoir, du courage. Alors nous avons dégainé nos épées, laissant tomber les pistolets laser, et lorsqu’ils arrivèrent, les premières lignes furent anéanties par nos couteaux de lancers. Nous brisâmes ce qui restait des premiers rangs et nous nous enfonçâmes dans la troupe. Nous en tuions par dizaine mais les pertes étaient considérables. Nos épées ne faisaient pas le poids face aux pistolets laser dernière génération. Malgré tout, nous étions inébranlables, pas un remord, pas un soupçon de sentiment si ce n’est celui de la colère. Maintenant, les combattants ne chargeaient plus, mais se battaient au milieu de la mêlée et comme des chiens en furie, nous transformâmes ce qui devait être une mission rapide en une boucherie et une exposition de l’horreur humaine dans toute sa splendeur.
La deuxième vague fut brisée et s’enfuit mais nous fûmes refoulés par la troisième. Nous n’étions plus que deux cents assassins sur les mille du départ.

Nous nous étions réfugiés dans un autre hall. Leur troisième vague se reposait elle aussi et ramassait les corps de leurs camarades tombés au champ d’honneur. De notre côté, certains aiguisés leurs lames, d’autres fondaient en larmes et les deux derniers anciens les consolaient. D’autres encore se faisaient soignés ou réfléchissaient. J’étais de ceux-là. Pourquoi le CST ne nous avait-il pas entendu. Notre cause était juste. Nous voulions qu’au moins une planète reste vierge. Et pour toute réponse il nous avait envoyé ses troupes.

Tard dans la nuit, ils commencèrent à enfoncer la porte. Nous nous relevâmes, prêt à combattre et à en découdre. A ce moment-là, l’Aîné des Aînés arriva, mais personne ne s’accroupit, personne ne fit de révérence, il n’était pour eux plus qu’un assassin. Il me fit signe de le suivre et m’emmena dans la salle secrète, celle où seul le maître pouvait entrer. Elle était resplendissante. Les murs étaient si étincelants que l’on devait se couvrir les yeux pour y distinguer quelque chose. Le maître ne semblait pas importuné par cette lumière aveuglante. Il commença à me parler, mais sa voix n’était plus celle d’un vieillard malade, atteint de trous de mémoire.

« - Kazakh, tu sais que je suis l’Aîné des Aînés, le maître incontesté de ce clan, de ce peuple, qui va bientôt mourir. A voir ta figure, tu es étonné que je me souvienne de toi et tu es tout aussi étonné de ma voix qui a l’air d’être celle d’un homme de ton âge. Je ne sais pas si j’aurais un jour le temps de te raconter pourquoi. Mais revenons-en à la raison pour laquelle je t’ai amené ici. Ce peuple vit ses dernières heures et chaque assassin mort à emporter cinq soldats impériaux avec lui. Mais je ne veux pas que le clan disparaisse. C’est pourquoi j’ai choisi de désigner un assassin qui sera le porteur de l’étincelle, le nouveau Maître. Et je t’ai choisi parce que tu es un assassin de première catégorie et… »

A ce moment-là, Kazakh remarqua que les murs avaient perdu de leur intensité et il entendit des bruits sourds. Le maître remarqua le trouble de son disciple mais reprit son discours.

« -…pour l’esprit qui est enfermé en toi. Celui de ce loup-garou que tu as tué. Il t’a donné toute sa force et sa connaissance du monde. Mais pour que tu puisses en profiter, il faudra d’abord que tu apprennes à t’en servir. Je vois que tu es aussi un très bon observateur. Effectivement, les murs ne sont plus aussi lumineux qu’il y a cinq minutes. Ce sont en fait des révélateurs. Chaque âme ayant prêté allégeance à ce clan est « répertoriée » par ces murs et plus il y en a et plus ils brillent. Tu en déduiras donc que des camarades à nous sont morts, mais pas tous car tant que vivra un seul assassin, il y aura toujours une lueur sur ces murs. Mais si un jour tu reviens ici avec de nouveaux disciples, ils brilleront de mille feux.
Je t’ai séparé de tes camarades pour te remettre en mains propres Le grimoire. Et comme tu l’as deviné, pour que tu deviennes maintenant… l’Aîné des Aînés. »

Un autre bruit sourd se fit entendre, puis un autre et encore un autre à un rythme de plus en plus rapide. Mais le futur ex-maître resta imperturbable.

« - Relève toi et va me chercher le grimoire. »

Kazakh partit vers la salle de la récompense. Il y trouva le grimoire, posé sur le bureau et le prit avec soin, avec attention, comme si sa vie dépendait de la sauvegarde de ce livre. Lorsqu’il revint, il posa le grimoire sur les genoux du maître et posa les siens à terre. Le vieil homme se leva et souleva le grimoire puis l’abattit sur la tête de Kazakh. Celui-ci tint bon, il ne fut pas étonné de voir ce livre s’abattre sur sa tête car il connaissait la cérémonie de passation de pouvoir. Le maître répéta ce geste trois fois puis prononça le serment.

« -Moi, cinquante sixième maître de ce peuple confie mon autorité à Kazakh, désormais nouveau maître. »

Il avait prononcé ses mots comme s’il s’adressait à une foule. Mais le serment n’était pas fini.

« - Kazakh, promets-tu de protéger ton peuple jusqu’à la mort ?
-Je le promets.
-Promets-tu de toujours trouver un refuge à ton peuple jusqu’au jour de ta mort ?
-Je le promets.
-Promets-tu de mener ton peuple à la victoire ?
-Je le promets.
-Promets-tu de protéger Pankala ? Il avait prononcé cette dernière phrase avec insistance.
-Je le promets.
-Et ceci pour ne pas l’oublier. »

Alors l’ancien maître donna une gifle au nouveau guide et lui dit :

« - Va maintenant, pars aussi loin que tes jambes pourront te porter et fait renaître ce peuple, pour que ceux qui sont morts aujourd’hui n’ai pas rejoint le Dragon Rouge et Noir pour rien. Va et ne te retourne pas. »

A ce moment-là, le même bruit sourd se fit entendre accompagné d’un nouveau son. Celui d’une porte métallique tombant à terre. Le nouveau maître disparut dans la nuit, par l’entrée d’un passage secret.

Les soldats impériaux massacrèrent les derniers survivants et continuèrent dans leur lancée jusqu’à la pièce secrète où l’ancien maître les attendait. Ils braquèrent leur fusil laser sur lui mais avant qu’ils tirent, ce dernier leur dit.

« -Que je meurs aujourd’hui ou demain, mon peuple est sauvé. Je ne suis pour vous plus qu’un simple assassin et je vous découvre mon corps. »

Les soldats tirèrent alors à ce moment-là et celui qui avait été pendant plus d’un demi siècle le guide s’éteignit. Les murs perdirent de leur luminosité pour ne devenir qu’une étincelle à laquelle personne ne faisait attention. Cette étincelle était entrain de courir à travers les montagnes, les yeux rouges de colère et de tristesse.


Voilà!!!! Maintenant à vous d'écrire et de commenter.
La suite, le 25...

Kroxigor.

Beaucoup de répétitions.
Sur les mots '"tourelles" et "vaisseaux" notament.
Il y en a d'autres néanmoins.

Bon les 1ères phases de bataille sont moyennes, elles auraient mérité plus d'attention.
La suite est mieux, par contre la cérémonie coup de bouquin et baffe...Spécial hein.

Enfin bon voyons ce qui va suivre...10 ans plus tard?

Citation :

Beaucoup de répétitions.
Sur les mots '"tourelles" et "vaisseaux" notament.

Je sais, je sais. J'ai souvent essaié de changer ce passage mais je ne faisais que pire encore.

Citation :

par contre la cérémonie coup de bouquin et baffe...Spécial hein.

Inspiration Kingdom of Heaven.

Citation :

Enfin bon voyons ce qui va suivre...10 ans plus tard?

Perdu!!! C'est vingt ans plus tard.

Kroxigor (et Nexus, son seul fan).
La suite, à Noël( le 25 au matin).

Eh bien, je constate que la partie récit n'est pas très active, et pourtant, c'est dans cette section que je suis le plus actif. Enfin, c'est pas grave.
Voilà la suite de mon histoire.




Partie V : Renaissance du clan


« Assassinat du colonel Kartou hier soir. La vengeance du clan du Dragon Rouge et Noir continue. Mais comment l’assassin a-t-il fait pour pénétrer dans cet hôtel alors qu’il était quadrillé par les forces spéciales du gouverneur Arista ?... »

J’aimais assez bien que l’on parle de moi dans les journaux. Cet article était le premier me concernant et j’en éprouvais une grande fierté. Je me nommais Kalgan et ce colonel était ma 50ème victime et mon premier gros bonnet. Je suis assassin du clan du Dragon Rouge et Noir et je suis pour l’instant entrain de retourner à mon quartier général situé en ville. J’ai pris un transport en commun volant qui m’amena non loin du centre ville. J’avais un peu peur à chaque fois que je prenais ces engins car je trouvais que le sol était trop loin de dessous mes pieds. Je fis le reste du trajet à pied et arriva vers dix heures à mon quartier général. Pas de réception, pas de prime, rien. Il était loin le temps où on fêtait chaque grand assassinat, mais à cette époque là, je n’étais pas encore né.

Aujourd’hui, l’Aîné des Aînés allait prononcer un discours, qui paraissait-il, serait de la plus grande importance. A chaque fois qu’il arrivait à la tribune pour parler aux cinq cents assassins, nous étions tous surpris malgré les nombreuses fois où nous l’avions entendu. Il avait soixante ans, mais on aurait cru qu’il en avait une vingtaine tout au plus. Personne, à part les aînés ne connaissait la vraie raison de ce prodige. Il était habillé d’une grande tunique noire avec au niveau du cœur notre emblème en rouge. Ces yeux étaient d’un vert si troublant que personne ne pouvait tenir son regard très longtemps. Il parait que notre maître avait les yeux bleus avant et que ces yeux avaient changé de couleur depuis sa nomination. Lorsqu’il parla, ce fut une voix grave et jeune qui sortit de sa bouche.

« Mes fils, nous sommes depuis longtemps ici. Depuis trop longtemps. Mais nous ne pourrons avoir l’autorisation de retourner à Fouchta que lorsque les vieux du Conseil des Clans nous aurons repris en leur sein. C’est pourquoi, dans les semaines à venir, je vous enverrais dans des missions de plus en plus dificiles avec des objectifs de plus en plus importants. Ces missions seront une preuve que nous sommes un clan sur lequel compter. Dans un mois, se tiendra une réunion du Conseil des Clans, où nous pourrons déposer notre proposition d’adhésion à ce même conseil. Et je vous promets que sitôt ils nous auront accepter sitôt nous pourrons retourner à Fouchta et reconstruire l’ancienne place forte. La reconstruction sera longue et difficile mais bénéfique à un tel point que nous ne regretterions jamais notre hôtel. »

Les assassins applaudirent. Moi, je réfléchissais. Combien de temps faudra-t-il pour la reconstruction ? Cela suffira-t-il ? Car la place était déjà tombée une fois. La place forte en question ne serait-elle pas surveillée au cas où nous retournerions là-bas ? Finalement je décidais de laisser de côté ces questions puisque qu’apparemment beaucoup d’ordres de mission allaient être distribués.

Lorsque je reçus le mien c’est avec une certaine frénésie que je l’ouvris.
« Ordre de mission pour Kalgan
Date de début : 15 Mars de la 27ème année du nouveau gouverneur Arista.
Lieu : Pankala City
Cible : Premier Conseiller du gouverneur
Détails : Il se trouve toujours dans le palais du gouverneur. »

Et ben. Ca n’allait pas être de tout repos pour moi. Pénétrer dans le palais du gouverneur pour assassiner son plus proche conseiller. Notre maître nous l’avait annoncé mais je n’aurais pas pensé dans ces proportions là. Je regardai l’ordre de mission de mon meilleur ami. Il n’était pas en reste lui non plus. Son objectif était le premier général du gouverneur qui se terrait toujours dans sa base à l’est du continent. Un autre de mes amis devait assassiner le fils du gouverneur, celui qui avait dénoncé les assassins comme des traîtres à l’empire Terrien et qui devait donc payer. Cela pouvait sembler cruel mais au fond de nous, nous n’étions plus que des bêtes assoiffées de vengeance même si nous n’avions pas connu les évènements d’il y a vingt ans. Et puis le gouverneur et son fils ne s’aimaient plus trop même si ce dernier était toléré par son père. Le problème était qu’il se trouvait lui aussi dans le palais du gouverneur. Je lui proposai donc d’effectuer notre mission en tandem ce qu’il accepta tout de suite.

Pour l’heure, je montais dans ma chambre. Autrefois, elle n’avait qu’un lit avec des draps qui n’étaient plus très blancs mais jaunis depuis bien longtemps et un lavabo tellement sale que l’on pouvait deviner aisément qu’il y avait longtemps que personne ne s’était lavé les mains dedans. Dans un recoin il y avait eu une porte qui, avant, s’ouvrait sur des toilettes. Il n’y avait qu’une seule cuvette, sans papier et sans chasse d’eau. Mais aujourd’hui, la chambre était resplendissante. Le lavabo sentait bon la lavande, les draps du lit étaient blancs et les toilettes avaient une chasse d’eau et du papier. J’avais même mon armoire où je rangeais mes armes en ce moment. En enlevant mes couteaux, je sentis que ma plaie s’était rouverte. Bah, après tout. Cela me permettra de revoir mon ami le médecin.

Voilà. Aujourd’hui c’est le jour où toutes les missions allaient être déclenchées en même temps. Cinq cents assassinats à travers tout le continent pour montrer à ces vieillards que notre clan peut agir partout et frapper fort. Mais les plus dures étaient celles dont les cibles étaient des proches du gouverneur. Mon ami et moi devions arriver à Pankala City puis rentrer dans un château, tuer deux personnes, sortir et rentrer au bercail. Quoi de plus banal ? Mis à part que le château est celui du gouverneur. Enfin bon. Puisque l’esprit du Dragon Rouge et Noir l’a demandé, autant lui obéir…


Vos commentaires...

J'aime bien la référence aux premières phrases du second texte, cette répétition de formulation est sympatoche.

Citation :

Il était loin le temps où on fêtait chaque grand assassinat, mais à cette époque là, je n’étais pas encore né.

Et paf rupture par rapport aux autres textes, qui nous rappelle ce qui c'est passé et qui marque la différence, sympa aussi.

Citation :

des draps qui n’étaient plus très blancs mais jaunis depuis bien longtemps et un lavabo tellement sale que l’on pouvait deviner aisément qu’il y avait longtemps que personne ne s’était lavé les mains dedans.

Mais où ai je déjà vu ça?

Je m'étonne qu'il n'y ai qu'un assassin par mission...La prudence voudrait qu'il y ait plusieurs assassins par cible, augmentant ainsi les chances de réussite, c'est du moins la méthode de certains clans d'assassins comme le clan Eshin des skavens dans Battle ou encore les assassins japonais de la belle époque si je ne m'abuse (pas sur de moi sur ce coup).

Enfin bon sinon texte agréable par ses clins d'oeils et référence qui introduit le prochain que je suppose plus empli d'actions et d'importance par voie de conséquence.

Citation :

le prochain que je suppose plus empli d'actions et d'importance par voie de conséquence.

Exactement.
Justement, c'est pour ne pas ressembler aux skavens qu'il n'y en a qu'un seul par mission et pour montrer leur professionnalisme et leur très bonne préparation. Et puis, il y a moins de risque de se faire répérer. Mais pour la prochaine partie ils sont même trois et....tu croyais quand même pas que j'allais tout te dire

Sinon, je ne vois pas beaucoup le modo ( en vacances peut être?).
La partie VI, demain.

Kroxigor, qui a beaucoup de mal avec la partie VIII.

Voilà la sixième partie de mon histoire. La septième sera posté dans deux ou trois jours.


Partie VI : Missions


15 Mars. Minuit. Pankala City. Alentours du palais du gouverneur.

« Allez viens Kalgan ! Ce n’est pas très haut. Je sais que tu as peur du vide mais tu ne peux pas tout laisser tomber ici. »

Celui qui venait de m’encourager à monter était un ami avec lequel j’avais décidé de réaliser ma mission. Il s’appelait Kalka. Nous avions tous deux un objectif se trouvant dans le palais, lui le fils, moi le conseiller. Ces deux cibles se trouvaient à l’exact opposé dans le château mais nous avions décidé de faire de l’escalade ensemble. Enfin, de l’escalade. Vu ma peur du vide, j’étais entrain de me demander s’il n’y avait pas un passage souterrain pour nous mener à l’intérieur de ce château. Kalka avait beau m’avoir expliqué que non il n’en existait pas, j’en étais encore persuadé. Pour l’instant je me trouvais donc sur un pan de mur à l’ombre, entrain de monter vers les étages résidentiels. Lorsque nous y parvînmes, Kalka ouvrit la fenêtre grâce à un outil de sa fabrication. Nous pénétrâmes dans le couloir et nous séparèrent, chacun partant vers sa mission.

Dans la pénombre des égouts de la ville, une ombre avançait. Sans bruit, elle progressait dans les souterrains à petits pas. Lorsque elle arriva sous l’emplacement du château elle monta par l’échelle et ouvrit la plaque d’égout, ce qui l’amena à une centaine de mètres du château, dans un buisson. Elle observa le château avec attention. Elle découvrit deux formes accrochées à un mur entrain de grimper. Un petit sourire apparut sur ses lèvres. Elle commença à s’avancer à couvert pour atteindre finalement les murs. Elle avait réussi à s’approcher du château sans être repérée. Après tout, c’était son métier.

Eh merde ! Des gardes. Après mon assassinat du colonel Kartou la sécurité avait été renforcée et les contrôles dans les rues étaient devenus plus fréquents. Mais de là à imaginer que dans le propre palais du gouverneur, on instaure une garde devant chaque porte ! Maintenant il ne me restait plus qu’à les tuer où rebroussé chemin.

Eh merde ! Deux gardes à chaque porte ! Tout ça à cause d’un malheureux petit assassinat d’un colonel, ils exagèrent ! Bon, je vais devoir les tuer. Ce petit con de vingt ans ne m’aura pas. Je le tuerais quand même. Je n’ai pas le droit à l’erreur. Si on veut être accepté au Conseil des Clans, il faut que je réussisse ma mission.

L’ombre décida d’entrer par la petite porte de service. Manqué, elle était gardée par deux gardes. Elle ne voulait pas être repérée avant d’avoir accompli son méfait. Elle passa donc son chemin et essaya de trouver un nouveau moyen de pénétrer à l’intérieur de cette bâtisse. Finalement, elle se résolu à grimper comme l’avait fait les deux autres avant elle. Mais pour elle c’était beaucoup plus facile. Elle arriva dans le couloir et se dirigea vers son objectif.

Bon tant pis. Les tuer. Sinon j’en ai encore pour toute la nuit à essayer de les éviter. Attention, les deux en même temps. Ne pas me louper. Ne pas me louper. Ne pas me louper.
Alors Kalgan sortit de sa cache et lança ses deux couteaux vers les gardes, qui, trop surpris, n’avaient pas eu le temps de réagir. Malheureusement pour Kalgan, un des fusils laser avait produit un bruit métallique en tombant. Il se dépêcha de pénétrer dans l’appartement du conseiller et se dirigea vers sa chambre. Il le trouva à moitié réveillé, entrain de s’habiller. Le conseiller se précipita vers un petit pistolet mais Kalgan lui décocha un coup de poing dans le ventre qui cassa littéralement son élan. Kalgan se baissa et trancha la jugulaire de sa cible. Il avait réussi sa mission. Ou du moins, avait-il tué sa cible.

Voilà ! J’en ai terminé avec ces gardes. Je n’ai plus aucun problème. Bon, maintenant rentrer avec le minimum de bruit. C’est bon la porte est déverrouillée. J’entre... Bah, il est où ?
Une ombre surgit de derrière la porte mais Kalka l’évita. C’était sa cible. Il sortit son épée. Le fils du gouverneur le chargea. Kalka para son attaque, le repoussa et lui ouvrit le ventre. Sa cible tomba à genoux en se tenant le ventre. Kalka lui tira les cheveux en arrière et lui trancha la jugulaire. C’était trop facile, se dit-il. Il se demanda comment ce nigaud avait bien fait pour l’entendre arriver. Il découvrit l’écran d’une caméra dans un coin d’une des pièces. Il sortit alors de cet endroit et c’est à ce moment-là que l’alarme sonna.

L’ombre entendit l’alarme et accéléra encore. Elle prenait un soin énorme à éviter les caméras malgré la vitesse à laquelle elle avançait. Elle ne voulait pas que se soit elle qui fut prise en chasse à cause des deux autres. Elle avait sa propre mission. Lorsqu’elle arriva près de la porte de sa cible, elle sauta sur les gardiens et les tua nets. Elle entra dans l’appartement et y déposa leurs corps. Elle s’avança avec attention vers la chambre. Lorsque sa tête dépassa de l’embrasure de la porte de la chambre, une voix s’éleva.
« -Je m’attendais à ce que tu viennes en homme.
-Alors tu l’as appris. Que veux tu, tes hommes étaient armés. Je ne voulais pas me faire bêtement tirer dessus.
-Oui, c’est vrai. Après tant d’années de guerre fratricide, se faire tuer devant ma porte aurait été peu glorieux.
-Je prends ce combat au sérieux contrairement à toi. Tu serais mort depuis longtemps si tu n’avais pas ce pistolet caché sous ta couverture.
-C’est finalement incroyable de t’entendre parler humain alors que tu n’y ressembles plus.
-J’ai réussi à maîtriser la parole sous mes deux apparences. Mais, je suis décidé à ne pas te tuer, mon frère, si tu abandonnes toute tentative d’industrialisation aujourd’hui.
-Tu sais très bien que c’est impossible. Tu sais que si j’abandonne, je serais tué dans l’heure qui suit.
-Alors pourquoi ne pas te tuer maintenant ? Donne-moi ce pistolet.
-Même si ça fait plus de quarante ans que l’on ne sait pas vu, tu es toujours le même. Quand tu as quitté la maison à seize ans, j’étais le seul à savoir pourquoi. Et je ne t’ai pas dénoncé.
-C’était juste pour que tu puisses arriver au siège de gouverneur sans avoir un poids mort derrière. Il parait que je suis mort en plus ?
-Ah oui ! C’est vrai. Personne ne sait non plus que le chef du plus grand des clans est mon frère.
-En attendant je suis à ta merci et tes gardes vont, je suppose, bientôt arriver.
-Exact. Donc tu es en fait tombé dans un piège non préparé.
-Ce n’est pas moi qui ai déclenché l’alarme, mais un de mes deux subordonnés. Je peux donc dire que ton conseiller et ton frère sont morts à l’heure qu’il est.
-Et alors ! Un conseiller ça se remplace.
-Et ton fils ?
-Ne me fait pas rire, tu connais très bien mes relations actuelles avec mon fils. Il n’est qu’un dommage collatéral.
-En quarante ans, tu es devenu un sans-cœur. Et de plus, quand j’ai quitté la maison tu étais contre cette industrialisation.
-Bien des choses ont changé depuis.
-L’argent t’a fait tourner la tête mon pauvre.
-L’argent ? J’en ai autant que je veux, je n’ai qu’à prélever sur les comptes de Pankala.
-En plus d’être ignoble envers ta famille, tu ne respectes plus les valeurs morales que notre père nous avait enseignées.
-Je te l’ai dit, bien des choses ont changé.
-Peut-être. Mais pour l’instant c’est nous qui triomphons de vous.
-Dès que les assassins auront appris ta mort, ils baisseront les armes.
-Il faudrait d’abord que je sois mort. Et si tu veux parler des trois gardes qui approche dans le couloir je peux te dire qu’ils sont déjà morts.
-Fais un seul pas et je te tue.
-Essaie un peu pour voir. Ose tirer sur ton cadet. Je sais que tu ne peux pas. Mais moi, si. »

A ce moment-là les trois gardes entrèrent dans l’appartement. L’ombre sortit de la pièce et le gouverneur ne tira pas. Il savait qu’il avait sauvé sa vie. L’ombre tua les trois soldats et s’en alla dans le couloir, rejoindre la fenêtre.

Putain de merde. Pourquoi Kalka a-t-il déclenché l’alarme ? Il aurait pu faire attention. Je ne sais pas s’il a oublié, mais il va falloir que je lui rappelle qu’on est dans le palais du gouverneur.
Une ombre passa tout près de Kalgan et s’arrêta deux mètres plus loin. Elle se retourna et vit que le jeune humain le chargeait. Elle repoussa le gringalet qui tomba à terre. Elle s’approcha de cet humain bien présomptueux et l’aida à se relever alors que ce dernier voyait déjà sa courte vie défilait devant ses yeux. L’ombre lui fit signe de la suivre et elle l’amena jusqu’à la fenêtre. Ils redescendirent le mur qui n’était pas encore surveillé. Kalgan n’avait eu qu’une légère réticence à descendre.

Vite, courir, le plus vite possible pour sortir de ce palais. Telle était la pensée de Kalka sur le moment présent. Il n’avait plus que quelques dizaines de mètres avant d’atteindre la fenêtre. Mais il n’eut pas autant de chance que Kalgan. Il tomba nez à nez avec un petit groupe de soldat, une dizaine tout au plus. Avec une rapidité surprenante, il lança deux couteaux vers les soldats. Il en tua un et en blessa un autre. Il fit volte face et couru encore plus vite. Mais les rayons lasers étaient les plus rapides. Son corps fut déchiré par les impacts. Kalka mourut dans un grand cri, celui de sa famille, ancienne noble de la Terre.

Pendant qu’ils progressaient, Kalgan entendit des tirs. Il se retourna et vit à une des fenêtres des éclairs de lumières et comprit que son ami était mort. L’ombre savait ce que Kalgan éprouvait et se souvint des évènements d’il y a vingt ans…




Voilà, donc une partie fort importante. Maintenant c'est à vous de commenter.

Citation :

lui décocha un coup de poing dans le ventre qui cassa littéralement son élan

Hihi tu m'étonne, voire casser autre chose genre une cote au passage!

Citation :

Une ombre surgit de derrière la porte mais Kalka l’évita. C’était sa cible.

Tout ne se passe pas bien depuis le début de la mission et c'est plus crédible j'aime bien.
De l'action de l'action dans le texte, j'ai un peu de mal à suivre les différentes missions, mais bon je viens de me réveiller alors bon...

J'aime bien le texte, les différents affrontements, les deux frères (révélatiooons! ^^)
Bon aller je le relirais plus tard histoire de bien tout comprendre! ^^

Citation :

mais bon je viens de me réveiller alors bon...

Eh ben, t'es un gros dormeur, en dirais ma soeur. lol!!

Citation :

les deux frères (révélatiooons! ^^)

He he, en plus le prochain chapitre s'appelle Révélations.

Donc la suite dans deux jours, c'est à dire mercredi.

Comme je l'avais dit, la partie sept aujourd'hui.


Partie VII : Révélations


Kazakh se réveilla en sueur ce matin. Une fois de plus. Il avait repensé aux actions de la nuit passée. Il avait aussi beaucoup réfléchi sur ses décisions depuis son ascension au rang de Maître il y a vingt ans. Ses évènements il en rêvait toutes les nuits. Toutes les nuits il y repensait et tous les matins il se réveillait en sueur. Et à force de repenser et de se ressasser ces évènements il en venait à douter de lui-même. Devait-il retourner au lieu du massacre avec tout le clan ? Devait-il y allait lui-même ? Toutes ces questions confuses lui donnaient un mal de crâne. Puis il repensa au jeune Kalgan dont l’esprit devait être lui aussi tourmenté par les évènements de la nuit passée. Il avait vu son ami mourir et avait rencontré pour la première fois un nécoprote, qui de plus, était son supérieur, mais ça il ne le savait pas encore. Il prit la décision de tout expliquer à Kalgan, tout. Depuis les origines du clan jusqu’à nos jours. Il fallait qu’il lui dise tout. Il sentait en ce jeune une force qui le ferait s’élever haut, mais il ne voulait pas que cela se fasse trop vite ni qu’il bute sur des problèmes inavoués.

Kalgan fut réveillé par un messager du Maître qui le pressait de venir le rencontrer dans deux heures. Il était en sueur. Il avait repensé aux évènements de la nuit passée et à la mort de son ami. Ce souvenir encore chaud était la raison de son abattement. Il se souvenait encore des heures d’entraînement qu’ils avaient passées ensemble. Il se souvenait de leur apprentissage, de leur premier assassinat commun et de leur amitié qui semblait indestructible. Il se souvenait des nombreuses fois où ils s’étaient sauvés la vie, des nombreuses fois où ils avaient été envoyés au cachot par leurs instructeurs. Il se souvenait…

Il s’habilla lentement, le regard vide, regardant loin dans le passé. Pourtant aucune larme ne venait perler au niveau de ses yeux profondément tristes. Il sortit de son appartement qu’il ne trouvait plus magnifique mais terne, morose, sans aucun émerveillement. Il se dirigea vers le réfectoire commun où il mangea seul, quelques tranches de bacon et but un verre de jus d’orange. Tout autour de lui, les autres assassins riaient, parlaient, se vantaient de leur exploits de la nuit passée. Ah ! Comme il aurait voulu être comme eux. Mais il ne le pouvait pas. C’était trop tôt. Il se leva, déposa son plateau et sortit. Il retourna à son appartement, se doucha puis s’habilla de nouveau. Il regarda sa montre et vit qu’il était temps pour lui de répondre à l’invitation du maître. Il se dirigea vers le lieu de vie de son maître qui se trouvait à l’opposé du complexe, sous terre. Lorsqu’il arriva devant la porte, il frappa trois fois dessus, elle s’ouvrit après quelques instants. Ce fut le maître lui-même qui vint lui ouvrir. Il le laissa entrer et lui dit de s’asseoir.

Kazakh put voir la détresse de ce jeune assassin très prometteur. Cette figure triste lui rappela une fois de plus les évènements meurtriers d’il y a vingt ans. Alors il prit la parole. Il lui dit qu’il l’avait convoqué pour lui raconter toute l’histoire du clan. Kalgan répondit qu’il la connaissait déjà puisqu’il n’avait jamais manqué une lecture du Grimoire. Mais le maître lui dit qu’il allait lui raconter la véritable histoire du clan, qui avait débutée il y a deux cents ans, date du début de la guerre qui continuait encore aujourd’hui. Une étincelle de curiosité apparut dans les yeux de Kalgan, elle était de celles des petits enfants, de celle qui étaient pures et sans arrière pensée.

« -Kalgan, l’histoire du clan racontée dans le grimoire n’est qu’une fable qui avait été écrite pour ramener dans nos rangs plus d’assassins. La véritable histoire est pleine de chapitres noirs et de passages sanglants, le dernier en date étant celui d’il y a… vingt ans.
Tout a commencé lorsqu‘un des gouverneurs voulu moderniser Pankala. Sur tous les continents un murmure de mécontentement naquit, puis il se transforma en un cri uni d’opposition pour devenir aujourd’hui une lame transperçant la chaire. Aujourd’hui, les valeurs autrefois respectées de tous n’existent plus. Aujourd’hui, le monde saigne, la terre de Pankala saigne, c’est pourquoi nous combattons, pour que s’arrête l’hémorragie. Mais le conflit s’est enlisé et les maîtres se sont succédés pendant trente ans car beaucoup mouraient assassinés par leurs disciples. Puis un jour, un maître fort s’est élevé et a construit la forteresse. Il n’eut jamais le temps de voir la fin de la construction. Lorsqu’elle fut terminée les maîtres suivants l’utilisèrent comme base. Pendant un siècle et demi, le clan grandit pour devenir un peuple à part entière. Et puis il y a vingt ans survint le drame qui me fit accéder au trône avec pour mission de reconstituer le clan. Il est aujourd’hui deux fois moins nombreux qu’avant mais sa renommée est grande… »

Kazakh continua de raconter à Kalgan l’histoire du clan, insistant sur les passages les plus noirs. Quand il eut fini il demanda à son élève s’il avait tout compris. On pouvait voir maintenant une étincelle de vie dans le regard de Kalgan. Il posa plusieurs questions sur certains chapitres entachés de zones d’ombre qu’éclaircit Kazakh. Puis vint la question, celle à laquelle Kazakh s’était préparé. Il lui avoua être le nécoprote de la nuit dernière et il dit que c’était la raison pour laquelle il semblait si jeune. Après plusieurs heures de discussion, Kalgan sortit de l’appartement de Kazakh, toujours triste mais ayant repris goût à la vie. Son regard voyait maintenant le présent.

Seul, le maître commença à interroger le ciel qu’il ne voyait pas.
« Ancêtres, êtes vous certains que ce soit lui qui sauvera Pankala ? »
Kazakh attendit, mais comme toujours il n’eut pas de réponse. Les esprits ne lui parlaient que quand ils le voulaient.
«- Mais pourquoi ne me répondez vous pas ? Qu’ai-je fais pour mériter ce silence ?
-Kazakh, nous n’avons jamais dit que c’était lui qui sauverait Pankala. Nous t’avons dit qu’il était un de ceux qui avaient les plus grandes chances de sauver cette planète. Il y en aura peut-être d’autres après s’il échoue et il y en eu avant. Toi, tu étais le dernier en date et tu as échoué.
-Echoué ? Mais non, je suis toujours en vie, je peux toujours continuer le combat.
-Tu es faible ! Ton esprit est torturé. Ce n’est pas toi qui sauveras Pankala !
-Comment pouvez vous en être si sur, si vous ne savez même pas qui sauvera la planète ? »
Et comme à chaque fois, les esprits disparaissaient dès que la conversation s’envenimait.

Il réfléchit pendant des heures, le nez pointé vers le sol. Il réfléchi à la façon dont il pouvait lui aussi sauver Pankala. Il n’avait que des questions, mais pas de réponses. Il décida finalement de s’adresser au clan…


Bon, elle s'appelle Révélation mais il y en a pas trop. Sinon, vous en pensez quoi?