Guerre absurde

Arthim fut réveillé par un monstrueux impact d’artillerie, à 50 mètres au-dessus de sa chambre souterraine.
Mais il ne sursauta pas. Les explosions et les tirs étaient devenus aussi familiers que le bruit d’une porte qui s’ouvre ou que la voix de quelqu’un. À cause de la guerre. Comme chaque matin, Arthim s’assit en tailleur sur son lit pour prier l’empereur et méditer.

La guerre. Il n’y avait que ça sur Tassyr 4. Lorsqu’il était né sur cette planète, il y avait la guerre. Lorsqu’il avait été recruté dans la Garde, il y avait la guerre. Et maintenant qu’il était un vétéran, il y avait encore la guerre. Quelques enfants venaient parfois le voir pour lui demander toujours la même question. « Quand a commencé la guerre ? »

Il n’en avait aucune idée. Son père et son grand père non plus. Aussi loin que tous se rappelaient, elle avait toujours été là. Les traîtres étaient leurs ennemis, des humains comme eux, mais au service d’un autre que l’empereur.

Chacun des deux camps était retranché dans des énormes bunkers qui abritaient de véritables villes souterraines. Personne ne savait comment ils étaient arrivés là. Les journaux de bord d’anciens officiers impériaux morts depuis des dizaines d’années mentionnaient un immense orage Warp. Mais même les sages ignoraient la signification du mot Warp. Tout cela avait été oublié depuis longtemps. Mais ce n’était pas le temps de poser des questions de ce genre. Après la guerre, ils pourraient s’interroger. Si cela arrivait un jour …

Un autre impact secoua les fondations du bunker. Aussitôt, une voix sortit des haut-parleurs : « Alerte, Alerte, présence ennemie dans les niveaux 1 et 2, toutes les unités se doivent de communiquer avec leur centre d’opération le plus proche. »

Arthim se précipita vers le centre opération. Ce n’était pourtant pas la première fois que les traîtres pénétraient la forteresse. Mais il fallait faire vite pour les empêcher de continuer leur progression.

Dans le centre d’opération. Des dizaines d’hommes étaient déjà rassemblés autour du sergent, qui beuglait ses ordres : « chacun ramasse son arme, puis on monte à la salle d’op du niveau trois, allez, Grouillez-vous ! »

Arthim prit sa mitrailleuse sur trépied, alors que les autres soldats prenaient leurs fusils-mitrailleurs archaïques, car le secret des armes laser avait été perdu depuis longtemps, comme celui des engins spatiaux.

Le seul secret de production moderne encore connus était l’obusier, que les usines construisaient à la chaîne pour garnir la forteresse de canon.
Les ingénieurs avaient fabriqué un char d’assaut, une sorte de plate-forme armée montée sur un châssis munis d’énormes roues métalliques. Le haut commandement en avait commandé une quinzaine, mais pour la plupart des soldats, ce n’était que des tas de ferrailles bringuebalants.

Les gardes étaient maintenant dans la salle d’opération du niveau trois. Le sergent avait coupé le courant des trois étages, afin que les troupes ennemies ne puissent utiliser les ascenseurs.

Les soldats avaient été placés à bonne distance de la porte pour éviter les jets de grenades, cachés derrière des tables métalliques. Des bruits de pas retentirent dans l’escalier : L’ennemi approchait.

Des voix leur parvinrent du haut des escaliers, puis une volée de grenade jaillirent vers les hommes retranchés. Heureusement, les grenades explosèrent trop loin pour faire de vrai dégât. Constatant l’inutilité de leur tentative, les traîtres passèrent à la charge. Une nouvelle volée de grenade arriva, suivi tout de suite après par des dizaines de traîtres baïonnettes au canon.

Arthim tirait quelques salves au jugé dans la fumé dû aux grenades. Lorsque la fumée fut dissipée, les hérétiques étaient déjà trop près. D’un geste expert, Arthim et les autres gardes balayairent la salle, les corps ennemis tombaient comme du blé.

Alors que les attaques ennemies se furent moins forte, le sergent criait ses ordres : « tout le monde, baionnettes aux canons, à mon commandement, on charge ! Arthim reste pour un tir de couverture, mais par l’empereur arrête de tirer quand on charge. » Les autres s’esclaffèrent. Arthim grogna, puis envoya une nouvelle volée vers les traîtres qui tentaient désespérément une nouvelle charge.

En vain. Le sergent baissa le bras : « Pour l’empereur ! » À ses mots, Arthim lâcha une dernière salve sur les traîtres, puis les gardes chargèrent. Étonnés par la violence de la contre-attaque loyaliste, le traître furent mis en déroute, alors que les loyalistes les embrochaient par derrière. « Ils fuient, rattrapons-les pour les faire payer leurs crimes ! »

Quelques minutes plus tard, les traîtres avaient été repoussés, et leur armée était en fuite. Les loyalistes venaient d’installer de nouveau obusiers longue portée qui pourraient facilement venir à bout des poches de résistance, sans compter les 10 chars d’assaut qui étaient près à partir. Arthim, comme tout les autres soldats, voyaient enfin la lumière au fond du tunnel.



Une immense langue de flamme s’éleva proche de Arthim, brûlant atrocement les soldats à proximité. « Bombe à phosphore. » Grommella-t il.

Devant lui, la bataille faisait rage. L’armée loyaliste faisait face à l’élite des traîtres, appelé les pyromanes par les soldats qui les combattaient.
Le gros de leurs troupes étaient constitué de soldats en armure lourde rouge et noire, et armé de fusil à balle incendiaire, de grenade à phosphore, et bien sûr de lance-flammes.
Ils avaient aussi déployé des mortiers qui propulsaient de puissantes bombes à phosphore.

Les pyromanes avançaient, imperturbables, brûlant tout sur leur passage. Chaque escouade à portée se trouvait noyé par un torrent de flamme. Une retraite prudente avait été ordonnée, en attente des armes secrètes loyalistes. Arthim et quelques tireurs d’élite étaient postés sur une colline surplombant le champs de bataille, s’efforçant de tuer le plus de pyromanes possibles, ce qui n’était pas chose aisée, à cause de leurs impressionnantes armures lourdes.

Alors que le lieutenant allait rompre le ligne de front et sonner la retraite, la radio reçut un message. « Chef, chef ! Cria-t-il au sergent. Les ingénieurs ont envoyé un message, les taupes sont prêtes ! »

« Excellent, répondit le sergent, allez tout le monde, on dégage ! » Lorsque le dernier loyaliste fut en sécurité, la terre à proximité des pyromanes commença à trembler.

Les taupes arrivaient. D'immenses explosions secouaient le sol, déchiquetant les soldats ennemis.
Alors que l’enfer se déchaînait sur les traîtres, deux énormes plate-formes de combat loyaliste arrivèrent, roulant à tombeau ouvert vers les pyromanes. Ces machines mesuraient 6 mètres de haut, et étaient équipés d’une multitude de canons et de mitrailleuses.

Lorsque le sol cessa de trembler, les deux imposantes machines étaient au centre des troupes adverses, les arrosant de tirs. Galvanisé par l’arrivé des deux mastodontes, les loyalistes chargèrent les ennemis en criant le nom de leur maître, à l’exception d’Arthim et des tireurs.

Mais les pyromanes n’étaient pas des troupes d’élites pour rien. Malgré les lourdes pertes qu’ils subissaient, ils se réunirent en petite escouade armée de lance-grenades et de lance-flammes, et firent face aux loyalistes, brisant leurs charges grâce à leurs armes meurtrières.

Pendant ce temps, les mortiers lanceurs de bombes à phosphores visèrent le châssis des plate-formes loyaliste. Après quelques tirs précis, 3 roues se détachèrent dans un fracas épouvantable, et le premier char se renversa, faisant exploser du même coup les réserves de munitions, ce qui provoqua une immense explosion qui tua un grand nombre de soldats dans les deux camps.

Mais les loyalistes commencèrent à reprendre l’avantage, grâce aux tireurs sur les colline qui mitraillaient sans relache les pyromanes, qui, en dépit leurs puissantes armures, commençaient à faiblir.

Les balles volaient partout, et la majorité des traîtres se mirent à couvert derrière la carcasse du premier char, alors que les autres, armés uniquement de lance-flammes, s’approchèrent du deuxième char. Ce dernier étant occupé à détruire les mortiers, il ne s’occupa pas des dix fantassins qui couraient vers lui.

Erreur fatale.

Les dix traîtres, sous un feu nourris, grimpèrent à l'aide de grappins sur le char loyaliste, et commencèrent à cracher les flammes sur le toit du char. Les tireurs du char trouvèrent ça très drôle tout comme les tireurs loyalistes.

Mais pas pour longtemps.

En effet, ils avaient sous-estimé la puissance des lance-flammes, qui, selon eux, n’avaient aucune chance de traverser l’épais blindage du char. Les plaques de blindage de char commencèrent à fondre, les canons glissèrent le long de la paroi, la chaleur à l’intérieur devenu si intense que l'équipage brûla vif.

Après quelques minutes, l’immense plate-forme de combat se plia, puis s’effondra sur le sol, achevant au passage les derniers pyromanes dans une gigantesque explosion.

« Par lui ! Un char d’assaut, battus par dix fantassins …"

Quelques heures plus tard, l’armée loyaliste s’était rassemblée près de la base ennemie pour l’assaut final.
Malgré la fatigue, la détermination et le désir de vengeance brûlaient dans les yeux des soldats.
Environ 600 hommes étaient venus, 600 soldats préparaient leurs armes, cachés par des filets de camouflage. Après une vérification minutieuse, le commandant donna l’ordre que tout le monde attendait : « On y va tout le monde, tête baissée et sans un bruit. Qu’il nous protège. »

À ces mots des centaines de loyalistes se mirent en marche, progressant rapidement à travers le no’man’s land.

Mais soudain un cri retentit : « Ils nous ont repérés ! » En effet, des projecteurs s’allumèrent et se braquèrent sur les loyalistes aveuglés. À ce moment précis, des centaines d’obusiers sortirent de la façade de la forteresse. « Merde ! Cria le commandant. Pour l’Empereur, en avant, vite ! »

Les obusiers firent feu comme un seul homme dans un fracas de fin du monde, et les rangs loyalistes furent atrocement décimés. Les corps étaient projetés au loin dans un déluge de terre et de sang. Quand à Arthim, il ne fut par miracle que sonné, gisant inerte au milieu des cadavres.

Lorsqu’il se réveilla, des immenses bulldozers bringuebalants ramassaient les cadavres. Il se laissa transporter ainsi pendant quelques minutes, puis réussit à entrer dans la base des traîtres.

Il voulait venger la mort de ses frères. Il voulait se venger. Alors qu’il arpentait la forteresse, il entendit deux gardes qui discutaient. Il se plaça alors le long du mur pour écouter leur conversation.

Ce qu’il entendit lui glaça le sang.
- Ces traîtres ont payé pour leurs crimes, les obusiers leur ont fait goûter à la fureur de l’empereur !
- Oui, répondit l’autre soldat, mais ils reviendront sûrement.
- Et bien Il nous protègera.

Arthim n’en cru pas ses oreilles. Des dizaines d’années de guerre, pour … rien ?

Dans son désarroi, il trébucha et tomba au sol. Les deux soldats l’entendirent tomber et se précipitèrent vers lui. Arthim tenta de parler. « Attendez c’est une erreur … »
Trop tard.
Les soldats l’avaient déjà tué. Le seul qui savait …

- Heureusement que nous ne l’avons pas laissé parlé, ses paroles impies nous auraient empoisonné !

LOOOOOL

Quels abrutis!!!!!
Ecxellent!!
franchement on reste accroché jusqu'au bout! Mais alors la chute!! Hilarante
Très bonne description des scenes de bataille, on visualise parfaitement la bataille.
Une petite erreur peut petre?
Quand les pyromanes brulent le tank, le blindage du tank fond mais pas leurs armures?

En tout cas bravo!
Une suite peut-être?

Citation :

Quand les pyromanes brulent le tank, le blindage du tank fond mais pas leurs armures?

Ben, c'est qu'ils dirigent leur lance-flamme sur le tank et non sur eux ... et puis leur armures sont ininflammables.

Excellent en effet. La chute est vraiment trés bonne mais je trouve que sa manque un peu de déscriptions. Tu aurais du donné plus déscription aux décors pour situer l'action, néanmoins c'est vraiment super .

Je commence par les mauvais côté tellement j'ai de bonnes choses à dire...

Y'a des fautes... Mais bon... c'est mineur.

Citation :

Tu aurais du donné plus déscription aux décors pour situer l'action

Ah ça ouais !!! ça manque cruellement de positions !!! Pire ! y'a un erratum gros comme une baleine...
Je m'explique :
Voilà la position de nos soldats au début du texte :

Citation :

Les gardes étaient maintenant dans la salle d’opération du niveau trois

Ok, s'en suit une magistrale fusillade comme on les aime !!!

Mais y'a un mais...
Trop peu d'explications pour la sortie de notre héro ! On le retrouve dehors après un bref :

Citation :

Arthim, comme tout les autres soldats, voyaient enfin la lumière au fond du tunnel.

Mais que dire à la vu de cette chute !!! tout à fait dans l'esprit du 41e millénaire !
Mieux !!! On est pas trop sur de l'époque ! Et si j'étais un inculte, je me serais crus dans le récit d'une bataille terrienne basique !! C'est ça qui est bon ! Quelque mots seulment soutienne le fait qu'on soit dans le 41e millénaire : Empereur, Loyaliste, Impies, traitres, laser !
Merci de ce bon moment et de ce récit qui ne finit pas en Happy end !!!

Par contre, je ne pense pas qu'une suite soit à ajouter, c'est tellement bon de lire ça !

Excellent ! Méga lol ! Une des meilleures chutes de 40k que j'ai jamais lue ! Merci à toi pour ce pur moment de marrade !

Ave,
Jokin

Citation :

« Par lui ! Un char d’assaut, battus par dix fantassins …"

Par lui?

Sinon j'aime beaucoup l'idée d'un affrontement sur des générations sur une planète oubliée. C'est plus que probable dans 40K vu l'immensité de l'Imperium, la difficulté des communications et tout.
Très fluff donc très bon. ^^

La fin est comme l'ont dit les autres vraiment géniale, et encore une fois plus que probable..
Quelle absurdité que la guerre au 41 ème millénaire....
Des frères se battant entre eux..Pas si différent de se qui se passe sous nos fenêtres d'ailleurs..

Citation :

Par lui?

Par l'Empereur ! Mais bon, c'est vrai que la majuscule manque...

Citation :

la difficulté des communications et tout.

Ah ? L'astronomican est tout et chaque planete a son psyker assermenté afin de transmettre la bonne parole de l'Empereur Dieu ! (Livre des règle )

Citation :

Quelle absurdité que la guerre au 41 ème millénaire....

Non, pas une absurdité : Une nécéssité.
Sinon, y'aurait plus d'humanité frangin (storyline depuis 1992)
"Dans un monde futuriste apocalyptique, il n'ya que la guerre"

Citation :

Par l'Empereur ! Mais bon, c'est vrai que la majuscule manque...

Moi je trouve ça pas terrible comme formule..ça sonne mal.

Citation :

Ah ? L'astronomican est tout et chaque planete a son psyker assermenté afin de transmettre la bonne parole de l'Empereur Dieu ! (Livre des règle )

Oui mais là ils sont isolés et le pauvre gars est surement mort depuis longtemps.
Si le gars meurent, c'est la merde. Comme il est précisé le secret des vaisseaux spatiaux est perdu..Donc coincés! ^^ ('dis pas ça par hasard hein! ^^)

Citation :

Citation:
Par l'Empereur ! Mais bon, c'est vrai que la majuscule manque...

Moi je trouve ça pas terrible comme formule..ça sonne mal.

Ben c'est comme si tu dirais :
"NOM DE DIEU !"
Souvent, les Space marines jure aussi sur l'Empereur. C'est un Dieu ! Pour tous les peuples loyaliste, il est un Dieu !

Euh oui ça j'avais compris ( et le savais avant me prend pas pour un snot)
C'est le " Par Lui" qui est pas terrible.

ps : tant que j'suis là je voulais dire "ya des boulets partout" en référence à la liste BA du gars dont tu parles sur l'autre topic!